Le contexte humain est aussi celui de l'importante diaspora arménienne de Marseille à travers la famille de Rosa[3].
Synopsis
Rosa, infirmière à l'hôpital de la Timone et proche de la retraite, se démène pour regrouper les militants de gauche et écologistes pour les prochaines élections municipales. Son fils Sarkis, qui tient le bar « La Nouvelle Arménie » dans le quartier de Noailles, est amoureux d'Alice, comédienne qui milite avec les personnes du quartier qui ont été touchées par l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne. Alice dirige également un chœur auquel elle fait répéter la chanson de Charles AznavourEmmenez-moi.
Henri, le père d'Alice, qui vient de prendre sa retraite et transmettre sa librairie, s'installe provisoirement à Marseille pour se rapprocher de sa fille. Il fait la connaissance de Rosa et du petit monde qui évolue autour d'elle : Tonio, son frère chauffeur de taxi, Minas, son autre fils médecin, et Paula, sa belle-fille, Laëtitia, jeune infirmière logée chez Tonio.
Certains membres de l'alliance électorale rose-verte veulent faire de Rosa leur tête de liste pour les élections municipales, mais celle-ci, qui se sent désabusée et rêve de lever le pied, n'est pas très emballée par cette perspective. Sa toute neuve relation avec Henri devient rapidement une histoire d'amour.
Ses deux fils Minas et Sarkis sont profondément attachés à leurs racines arméniennes, et veulent soutenir l'Arménie en guerre contre l'Azerbaïdjan. Sarkis rêve également d'une famille nombreuse, qu'il voit comme une revanche sur le génocide arménien. Cela bouleverse Alice, qui n'ose pas lui avouer sa stérilité. Rosa ira expliquer avec diplomatie la situation à son fils.
Le collectif d'habitants de la rue d'Aubagne a décidé de rebaptiser la place toute proche Place du 5 Novembre pour garder la mémoire de cet événement. Une cérémonie est organisée au cours de laquelle Alice, Tonio et plusieurs membres de la petite bande prennent la parole.
En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,6⁄5, d'après l'interprétation de 20 critiques de presse[4].
Presse
L'accueil critique dans la presse est globalement positif. Le magazine de cinéma Première titre sa critique « Et la fête continue ! : Un grand Guédiguian » où le critique de cinéma Thierry Chèze évoque « un nouveau film lumineux sur l’engagement qui se transmet de génération en génération »[5].
Dans la presse plus générale, L'Obs à l'occasion d'une interview avec le réalisateur Robert Guédiguian, note que : « le cinéaste marseillais d’origine arménienne signe un film très personnel sur sa ville, la solidarité et les valeurs humanistes »[6]. Pour Le Figaro Culture, « Robert Guédiguian signe une œuvre chorale attachante et mélancolique. »[7]. Le journal L'Humanité évoque « Un film de bande généreux, où l’amour se mêle à la politique. »[8]. Pour Télérama, « De retour à Marseille, la petite troupe séduit encore, avec de la politique, des colères et de l’amour. »[9].
« - Nouvelles d’Arménie Magazine : (...) ce film me semble être le plus arménien que vous ayez réalisé avec cette famille franco-arménienne (...).
- Robert Guédiguian : Je ne l’exprimerais pas de cette manière-là (...). Le film a été tourné après septembre 2020, la Guerre des 44 jours donc, et là, je décide de mettre la question arménienne au cœur des problématiques des personnages pour en faire l’une des questions principale (...). »
↑Sophie Grassin, « Robert Guédiguian : « Si je perdais mon accent marseillais, j’aurais la sensation de trahir le milieu d’où je viens » » ([interview de Robert Guédiguian]), L'Obs, (ISSN0029-4713, lire en ligne)