Escatalens est une commune rurale qui compte 1 115 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Escatalinois ou Escatalinoises.
Le ruisseau de Larone, d'une longueur totale de 23,6 km, prend sa source dans la commune de Montech et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Castelsarrasin, après avoir traversé 8 communes[6].
Le ruisseau de Pantagnac, d'une longueur totale de 12,9 km, prend sa source dans la commune de Finhan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Cordes-Tolosannes, après avoir traversé 4 communes[7].
Le ruisseau de Rafié, d'une longueur totale de 15,5 km, prend sa source dans la commune de Montech et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelsarrasin, après avoir traversé 5 communes[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 736 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelsarrasin », sur la commune de Castelsarrasin à 9 km à vol d'oiseau[11], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,8 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Un espace protégé est présent sur la commune :
le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[18].
« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[21]
la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac », d'une superficie de 4 493 ha, hébergeant une avifaune bien représentée en diversité, mais en effectifs limités (en particulier, baisse des populations de plusieurs espèces de hérons). Sept espèces de hérons y nichent, dont le héron pourpré, ainsi que le Milan noir (avec des effectifs importants), l'Aigle botté, le Petit gravelot, la Mouette mélanocéphale, la Sterne pierregarin et le Martin-pêcheur[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[23] :
la « forêt d'Agre et d'Escatalens, bois de la Moutette, de la Barraque et de Fromissard » (671 ha), couvrant 6 communes du département[24], et
« la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[25]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[23] :
« la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[26].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Escatalens.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Escatalens est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (50 %), zones agricoles hétérogènes (22,8 %), forêts (10,4 %), zones urbanisées (4,7 %), mines, décharges et chantiers (4,5 %), cultures permanentes (4,2 %), eaux continentales[Note 6] (3,3 %), prairies (0,2 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Escatalens est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 7],[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 419 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 419 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2002, 2003, 2011 et 2012 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous la forme El feus des Catalencs en 1179[37],[38].
Albert Dauzat et Charles Rostaing, reprenant une proposition d’Emil Gamillscheg[39] émettent l'hypothèse d’un nom de personne germanique pris absolument, plus spécifiquement gotique, Skathaling, surnom signifiant « personne nuisible » cf. allemand Schädling. Certes, les noms gothiques ou plus généralement germaniques, employés seuls, sont nombreux dans la toponymie occitane, mais ces auteurs ne citent aucune forme ancienne sur laquelle s'appuyer comme dans toute étude étymologique[40]. La forme des Catalencs relevée en 1179 est incompatible avec cette explication.
Ernest Nègre opte aussi pour un anthroponyme germanique pris absolument, mais de nature différente, à savoir : Gadelingus rapporté par Marie-Thérèse Morlet[41],[38]. Cela veut dire que Les Catalencs, s'est vu précéder de en dans une locution signifiant « chez les Catalencs », or la contraction régulière de en + les a donné la particule es (écrite ès de manière moderne) et signifiant « chez » que l'on rencontre fréquemment dans la toponymie, d'où es Catalencs « chez les Catelencs » devenu Escatalens par agglutination.
Histoire
Traces d'habitat gallo-romain au lieu-dit la Ronde.
En accord avec l'abbé de Moissac, leur seigneur, les habitants d'Escatalens résolurent, en 1360, de construire un fort au milieu de la bastide ou auprès du château abbatial et ils s'engagèrent à fournir dix hommes la nuit et quatre le jour pour la garde du château[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2021, la commune comptait 1 115 habitants[Note 8], en évolution de +1,73 % par rapport à 2015 (Tarn-et-Garonne : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 665 personnes, parmi lesquelles on compte 79,8 % d'actifs (70,1 % ayant un emploi et 9,8 % de chômeurs) et 20,2 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montauban, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 179 emplois en 2018, contre 184 en 2013 et 177 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 472, soit un indicateur de concentration d'emploi de 37,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,4 %[I 11].
Sur ces 472 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 60 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 94,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 3,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
55 établissements[Note 11] sont implantés à Escatalens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
55
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
7,3 %
(9,6 %)
Construction
12
21,8 %
(14,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
18
32,7 %
(29,7 %)
Activités immobilières
1
1,8 %
(3,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
6
10,9 %
(14,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
10,9 %
(13,6 %)
Autres activités de services
8
14,5 %
(9,3 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,7 % du nombre total d'établissements de la commune (18 sur les 55 entreprises implantées à Escatalens), contre 29,7 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[54] :
Levasseur Lubrifiants, commerce de gros (commerce interentreprises) de combustibles et de produits annexes (346 k€)
SAS Cravero, activités de soutien aux cultures (100 k€)
EURL Senie, travaux d'installation électrique dans tous locaux (61 k€)
SARL GMS - Garonne Maconnerie Services, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (57 k€)
SARL Sellani, entretien et réparation de véhicules automobiles légers (40 k€)
La commune est dans les « Vallées et Terrasses », une petite région agricole occupant le centre et une bande d'est en ouest du département de Tarn-et-Garonne[55]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 58 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 34 en 2000 puis à 23 en 2010[57] et enfin à 15 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 74 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[58],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 425 ha en 1988 à 668 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 25 à 45 ha[57].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[56].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I, 1968, p. 97a.
↑Histoire de la commune : Escatalens, un lieu, une histoire, par Jean-Michel Garric, aux éditions « En ço nostre », Le mont de Saule, Albias (1993, 1 127 p. (ISBN2-910334-02-3))
↑Désastres causés par la guerre de Cent ans au pays de Verdun-sur-Garonne à la fin du XIVe siècle par Firmin Galabert
↑Église d'Escatalens, sur fondation-patrimoine.org (« Restaurer les décors exceptionnels de l’église Sainte-Marie-Madeleine d’Escatalens dans le Tarn-et-Garonne et promouvoir l’attractivité de la commune. »), (consulté le 8 décembre 2021)