Kolbenheyer est le fils de l'architecte hongrois Franz (ou Ferenc) Kolbenheyer (1841-1881), qui a participé à la construction de l'Université de Budapest en tant qu'employé du ministère hongrois de la Culture[1].
Son grand-père Moritz Kolbenheyer (1810-1884)[2] avait été un pasteur politiquement influent à Ödenburg, sa grand-mère paternelle était une Magyare originaire de Vienne, tandis que le général révolutionnaire hongrois Artúr Görgey était apparenté à Kolbenheyer. La mère de ce dernier, Amalie née Hein, était issue d'une famille établie de longue date à Karlovy Vary, son père était également architecte. Après le décès prématuré de son père, Erwin a grandi à Karlovy Vary, où il a été scolarisé. Il a ensuite fréquenté le lycée d'Eger.
Durant la Première Guerre mondiale, Kolbenheyer se porta volontaire pour le service militaire au printemps 1915, mais fut jugé inapte au front et dirigea jusqu'à la fin de la guerre un camp de prisonniers de guerre près de Linz[5].
En 1919, Kolbenheyer s'installe à Tübingen, où il vit comme écrivain indépendant jusqu'en 1932. De 1917 à 1926, il réalise son œuvre principale, la trilogie romanesque Paracelsus[6]. Depuis 1926, il était membre de la section de poésie de la Académie prussienne des arts, fondée la même année.
Son oeuvre à trouvé un écho dans le régime nazi,d'autant plus que Kolbenheyer prit sa plume pour faire l'éloge d'Adolf Hitler dans un poème et pour défendre les autodafés de 1933, ainsi que pour écrire des romans de guerre pro-nazis tels que Karlsbader Novellen 1786 (1935) et Das Gottgelobte Herz (1938)[6].
Kolbenheyer a été interdit d'écriture pendant cinq ans après la Seconde Guerre mondiale bien que, depuis sa résidence en Allemagne de l'Ouest, il ait continué à publier des romans qui étaient largement dans le même esprit nationaliste que sa production précédente[7]. Il fut également un contributeur régulier de Nation Europa, un mensuel allemand d'extrême droite à visée européenne, basé à Cobourg.
Références
↑Franz Kolbenheyer (13 février 1841 à Eperjes - 11 janvier 1881 à Buziás), voir aussi Kolbenheyer Ferenc, sur Magyar Életrajzi Lexikon
↑Christian Jäger : Minoritaire Literatur. Das Konzept der kleinen Literatur am Beispiel prager- und sudetendeutscher Werke. Wiesbaden 2005, S. 163, Anm. 136.
↑ a et bErnst Klee : Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945.