Fils de Prosper Duvergier de Hauranne, et petit-fils du baron Charles Emmanuel Micoud d'Umons, Ernest Duvergier de Hauranne fait de bonnes études avant de voyager aux États-Unis. Rentré en France, il publie ses impressions (Huit mois en Amérique, lettres et notes (1866)), et écrit deux brochures politiques qui lui valent un certain renom : Le Gouvernement personnel et La Coalition libérale en 1869. Il est alors très répandu dans les cercles orléanistes.
Capitaine de mobiles pendant la guerre franco-allemande de 1870, blessé à Beaune-la-Rolande et décoré, il est l'un des deux candidats du parti conservateur dans le Cher et est élu le 2 juillet 1871 à l'Assemblée nationale. Il est réélu le 20 février 1876. Il se déclare en faveur de la République conservatrice, combat l'Ordre moral, représente l’arrondissement de Sancerre (1876) et est l’un des 363 députés qui se prononcèrent contre le cabinet de Broglie.
Journaliste et auteur de récits de voyage, Ernest Duvergier de Hauranne est principalement connu pour son ouvrage Huit mois en Amérique.
« À Montréal, je suis en pays français. Autant, il est déplaisant de rencontrer des indigènes qui, par politesse ou ostentation de science, veulent me baragouiner ma langue, autant résonne harmonieusement à mon oreille ce jargon normand qui a gardé tout l’accent du terroir. »
— Huit mois en Amérique, 5 août 1864, vol. 59, p. 106
Biographie politique du dix-neuvième siècle, Paris, Société d'Éditions d’Art, 2e v., 1899, p. 94
Notes et références
↑Gianna Englert, « “The Regular Representation of Opinion” », dans Democracy Tamed, Oxford University Press, , 115–142 p. (ISBN0-19-763531-8, lire en ligne)
↑Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne).