Né au 30, rue du Champé à Metz[1], Emmanuel Hannaux est le fils d’Hachem Hannaux (1804-1858), marchand né à Freistroff, et de Pauline Lajeunesse (1815-1887), originaire de Delme (Moselle).
Sa formation à Strasbourg, où il part lorsqu'il est orphelin de père à l'âge de 13 ans[2], est interrompue par la Guerre franco-prussienne de 1870. Il rentre dans sa ville natale que, refusant d'adopter la nationalité allemande lors de l'annexion, il doit cependant quitter après avoir été brièvement l'élève de Louis-Théodore Devilly à l'école municipale de dessin[2] afin de poursuivre sa formation à l'école de modelage et de sculpture de Nancy[3].
Le à Paris, Emmanuel Hannaux épouse Mathilde-Lucie Aron (1863-1947), fille d’Alexandre Aron et de Wilhelmine Goetz. Reçue première au premier concours mixte d'agrégation de sciences mathématiques[5], elle a été professeur au lycée Fénelon[6]. De cette union naît Paul Hannaux (1899-1954), peintre, illustrateur et décorateur français[7].
Emmanuel Hannaux est également l'oncle d'Ernest Hannaux, auteur dramatique.
Séduit par la beauté de ses bras, il demande à la sculptrice Yvonne Duttile (1883-1979) de poser pour lui[8].
place de l'Esplanade : Le Poilu libérateur, bronze inauguré par Raymond Poincaré en 1922, en lieu et place du Monument à Guillaume Ier. Il a été détruit par les Allemands en 1940[20],[3].
Le Souvenir, plaquette en bronze argenté, 6 × 4 × 2,5 cm. La représentation de la cathédrale de Strasbourg suggère le souvenir de l'Alsace annexée par l'Allemagne en 1870[25].
↑Société des artistes français, Salon : explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure, des artistes vivants, Paris, 1885.
↑« Mlle Lucie Aron avait obtenu l'an dernier une bourse de licence ès sciences mathématiques au mois de décembre dernier, cette jeune fille a été reçue licenciée avec la mention « bien » et la Faculté lui a continué sa bourse pour lui permettre de travailler à la licence ès sciences physiques. Mlle Aron, qui est à peine âgée de dix-neuf ans, est Alsacienne, fille de feu Alexandre Aron, médecin principal en retraite, lequel était le neveu du vénérable grand-rabbin de Strasbourg, M. Arnaud Aron. », Le Journal d’Alsace[réf. incomplète].
Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs, tome premier, Ernest Flammarion éditeur, Paris, 1907.
(de) Ulrich Thieme, Felix Becker, « Emmanuel Hannaux », in Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol. 15, Leipzig, E. A. Seemann, 1922, p. 591.
(de) Hans Vollmer, « Emmanuel Hannaux », in : Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts, Vol. 2, Leipzig, E. A. Seemann, 1955, p. 369.
Maurice Rheims, La sculpture au XIXe siècle, Paris, Arts et métiers graphiques, 1972.
Christian Bleirad et Christian Jouffroy, Les statues de Metz, éditions Serpenoise, 1991.
(de) Annette Maas, Zeitenwende in Elsaß-Lothringen. Denkmalstürze und Umdeutung der Nationalen Erinnerungslandschaft in Metz (November 1918-1922, in: Speitkam, Winfried (Hrsg.), Denkmalsturz. Zur Konfliktgeschichte politischer Symbolik, Göttingen, 1997, p. 79–108.
Adrian M. Darmon, Autour de l'art juif - Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs, éditions Carnot, 2003, p. 316.
Rosette Choné, Quelques portraits de Messins du XIXe siècle au cimetière de l'Est, Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine, 1938 (en ligne).