Enfant du romantisme français, Emmanuel Gonzalès prétendait descendre de l’une des douze familles de Monaco anoblies par Charles Quint à l'époque du protectorat espagnol. Dans Mignonne du roi. Mes jardins de Monaco (1860), il écrit : « Des douze familles anoblies par Charles Quint, il ne reste guère, outre la nôtre, que les Lancharès et les Brun[5]. »
Il fait ses études de droit à Nancy. Encore tout jeune, il écrit pour le Patriote de la Meurthe sous les pseudonymes d'Augustus Stewart et d'Henry Royer[6].
Avocat, il dirige l'hebdomadaire satirique illustré La Caricature de 1839 à 1840, après avoir co-fondé la Revue de France (1835) et collaboré au journal Le Siècle.
Il signe ses articles sous son nom et sous les pseudonymes de Melchior Gomez, Ramon Goméril, Caliban. Il devient président de la Société des gens de lettres en 1864, ayant fait partie des fondateurs[7].
On le retrouve à la Revue des voyages (1852-1853).
Il est l'auteur des Frères de la côte, dont la lecture marqua Émile Zola dans son enfance, suivant l'éloge qu'il fit de son auteur à l'occasion de l'inauguration d'un buste en sa mémoire le , lors d'une cérémonie organisée par la Société des gens de lettres.
Zola l'avait connu personnellement par l'intermédiaire d'Édouard Manet. Une des filles de Gonzalès, Eva, était en effet entrée dans l'atelier du peintre, et lui avait servi de modèle pour le tableau, Eva Gonzalès peignant dans l'atelier de Manet.
Esaü le lépreux (Chroniques du temps de Duguesclin), 1856
Les Frères de la Côte, drame, cinq actes, avec Henri de Koch, 1856
Les Chercheurs d'or, 1857
La Princesse russe, 1857
La Mignonne du Roi, 1857
Mes jardins de Monaco, 1860
Les Trois Fiancées, 1860
La Maîtresse du proscrit, 1862
L'Hôtesse du Connétable, 1863
Les Proscrits de Sicile, 1865
Les Amours du Vert-Galant, 1866
La Fiancée de la Mer, 1867
Les Gardiennes du Trésor, 1871
Les Danseuses du Caucase, 1876
La Servante du diable, 1877
Les Sabotiers de la Forêt Noire, 1866
L'Épée de Suzanne, 1880
[collectif] Rosario, nouvelle, in : Pique-Nique, E. Dentu, 1887
Adaptation
Les Frères de la côte est adapté au théâtre en 1856, par l'auteur et Henry de Kock, sous la forme d'un « drame en 5 actes et 8 tableaux dont un prologue »[8].
↑Jules Claretie, « La Vie à Paris : Le Déménagement de la Société des gens de lettres - Le présent et le passé », Le Temps, Paris, no 8934, , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).