Fils de Jo Excoffier, un des pionniers de la télévision suisse, Emmanuel Excoffier s'est signalé à l'attention publique les 14 et 29 avril 1978 en détournant, avec l'aide de son jeune frère, des affiches d'une campagne publicitaire de l'agence Manpower[1].
Par la suite il s'est fait connaître par ses parodies de Tintin ou de Blake et Mortimer avec la série Lanceval, des albums de petit format.
À l'hiver 2004-2005, différentes expositions lui sont consacrées, proposant une rétrospective de ses différents travaux, dans cinq lieux genevois (la Villa Bernasconi au Grand-Lancy, la Galerie Papiers Gras à Genève et les bibliothèques municipales genevoises de la Cité, de Saint-Jean et des Pâquis).
En 2009, il ouvre une galerie avec sa femme, Mireille Excoffier, dans le quartier des Eaux-Vives, « Prêt Atout » (elle sera renommée « Séries Rares » en 2011, avant d'être déplacée à Carouge en 2012).
En juin 2014, il publie avec Ariel Herbez le premier volume du catalogue qui liste toutes les affiches et tirages limités réalisés pendant la période 1978-1990. Cette publication est aussi l'occasion pour Exem d'exposer les affiches marquantes de la période couverte. Sept volumes supplémentaires suivent, au rythme de deux par année accompagnés à chaque fois d'une exposition. Pour la sortie du huitième volume La valse des géants, une seconde exposition est organisée au Musée de Carouge retraçant les 40 ans d'activité d'Exem[1].
Affichiste
Exem aurait réalisé plus de 300 affiches, souvent à la demande d’organisations ou de partis dans le cadre de campagne de votations. Son style est la « ligne claire », il affirme : « J'ai appris à lire avec Tintin (…) Hergé, c'est comme Mozart, cela m'a complètement envahi ». Il réalise sa première affiche politique en 1988, contre la destruction des Bains des Pâquis, représentant une pieuvre broyant les infrastructures[3].
2001 : Qui s'y frotte ne s'y pique pas forcément : Guide pratique pour les professions occasionnellement concernées par les personnes s'injectant des drogues, Groupe Sida Genève, 16 p.
Expositions
Exposition de dessins et sérigraphies, mise en vente et réalisation en direct d’une bande dessinée, à la pinacothèque des Eaux-Vives, décembre 2008.
Expositions associées à la parution de chaque volume de rétrospective
Le grand plongeon, affiches 1978-1990, juin 2014.
Sur les chapeaux de roues, affiches 1991-1994, à la galerie Séries Rares et au Théâtre de Carouge pour les grands formats, novembre 2014.
Et vogue la galère, affiches 1995-1998, 2015.
Un train d'enfer, affiches 1999-2002, 2015.
La marque fatidique, affiches 2003-2006, 2016.
Embarquement immédiat, affiches 2007-2010, à la galerie Séries Rares en collaboration avec le Théâtre de Carouge, novembre 2016.
Sous le signe de la ligne, affiches 2011-2014, 2017.
La Valse des géants, affiches 2015-2017, à la galerie Séries Rares, 2018.
« EXEM – 40 ans d’affiches », sélection d’une soixantaine d’affiches exposées au musée de Carouge, en parallèle avec « La Valse des géants », janvier-mars 2018[4],[5]
Bibliographie
Ariel Herbez, Exem à tout vent, Agpi/Vertige Graphic,
Ariel Herbez, illustrations Exem, Les aventures d'Exem au pays des affiches, Les éditions Séries Rares, 8 volumes
Le grand plongeon (1978-1990), 2014
Sur les chapeaux de roues (1991-1994), 2014
Et vogue la galère (1995-1998), 2015
Un train d'enfer (1999-2002), 2015
La marque fatidique (2003-2006), 2016
Embarquement immédiat (2007-2010), 2016
Sous le signe de la ligne (2011-2014), 2017
La valse des géants (2015-2017), 2018
Rachad Armanios, « « Je ne suis pas un mercenaire » : Exem revient avec un monstre, cette fois pour combattre la troisième réforme de l’imposition des entreprises », Le Courrier, , p. 2-3 (lire en ligne) – Titre en page une : « Exem, ses monstres et ses dessins »