Emmanuel-Philibert naît sourd et apprend à communiquer avec ses proches en lisant sur les lèvres et prononçait quelques mots avec difficulté. Son handicap préoccupe beaucoup toute sa famille. Très jeune, il est envoyé chez un précepteur espagnol, Manuel Ramírez de Carríon, professeur renommé des sourds[3]. Il semble que son père ait appris la connaissance de cet instituteur lorsqu'il dirigea les armées espagnoles[3].
Emmanuel-Philibert de Savoie épousa le Angélique-Catherine d'Este (1656 † 1722), fille de Borso d'Este et d'Hyppolita d'Este. Ce mariage fut désapprouvé par Louis XIV qui voulait qu'Emmanuel-Philibert épousât une princesse française. En 1685, après l'intervention de Victor-Amédée II, il obtient la permission de Louis XIV de retourner à Turin.
Emmanuel-Philibert et Angélique Catherine eurent deux filles et deux garçons. Seul leur fils Victor-Amédée a des enfants.
Marie-Victoire (1687 † 1763), mariée en 1721 à Giuseppe Malabaila († 1735), comte di Cercenasco
Isabelle-Louise (1688 † 1767), mariée trois fois avec 1) Alfonso Taparelli, comte di Lagnasco, 2) Eugenio, comte Cambiano di Ruffia e Savigliano et 3) chevalier Carlo Biandrate di San Giorgio
↑Comté restitué par le traité du 30 août 1696 qu'il revendra le 7 mai 1702 à la Princesse d'Harcourt, morte à Clermont le 12 avril 1715, dans : Précis statistique sur le canton de Clermont (Oise), par Louis Graves, 1838, p.79/211.pp.
↑ a et b Yann Cantin, Angélique Cantin, Les silencieux de France, 1450-1920, Dictionnaire biographique des grands sourds en France, coll. Archives et Culture, 2017, 351 pages, page 29.