On notera le nombre de permutations de présentant exactement rencontres ; ces permutations, qui ont donc un support de cardinal n – k, sont appelées des dérangements partiels d'ordre n – k.
Exemples
La permutation présente 2 rencontres ; c'est un dérangement partiel d'ordre 4.
Si sept cadeaux sont donnés à sept personnes, il y a manières que deux personnes reçoivent le cadeau qui leur était destiné.
Un autre exemple classique est celui d'une école de danse avec sept couples. Après une pause, les participants doivent sélectionner au hasard un partenaire pour la suite du cours : il y a à nouveau possibilités pour que deux des couples précédant la pause soient reconstitués par le hasard.
où désigne la fonction entier le plus proche (le rapport est arrondi à la valeur supérieure si est pair et à la valeur inférieure si est impair).
Plus généralement, pour tout , on a :
En effet, les nombres de dérangements partiels s'obtiennent facilement à partir des nombres de dérangements : choisir les points fixes parmi les éléments, puis déranger (sans aucun point fixe donc) les éléments restants. Il y a façons de choisir les points fixes, et façon de déranger les points non fixes.
On en déduit la formule explicite pour les nombres de dérangements partiels d'ordre n – k :
Pour fixé et n tendant vers l'infini, on a donc :
Distribution de probabilité
La somme des cases de chaque ligne de la table de la section «valeurs numériques» est le nombre total de permutations de l'ensemble : . En divisant donc ces valeurs par , on obtient la loi de probabilité du nombre de points fixes pour une permutation aléatoire uniforme sur . La probabilité d'avoir points fixes pour une permutation de éléments vaut donc :
0
1
2
3
4
5
6
7
0
1
1
0
1
2
0.5
0
0,5
3
0,33333
0,5
0
0,16667
4
0,375
0,33333
0,25
0
0,04167
5
0,36667
0,375
0,16667
0,08333
0
0,00833
6
0,36806
0,36667
0,1875
0,05556
0,02083
0
0,00139
7
0,36786
0,36806
0,18333
0,0625
0,01389
0,00417
0
0,00020
Pour , l'espérance du nombre de points fixes est égale à 1, tout comme pour la loi de Poisson de paramètre 1. Plus généralement, pour , le èmemoment de cette loi de probabilité est égal au ème moment de la loi de Poisson de paramètre 1 ; il s'agit aussi du èmenombre de Bell, i.e. le nombre de partitions d'un ensemble à éléments[1] : .
Pour , le èmemoment de cette loi de probabilité est donc plus petit que celui de la loi de Poisson.
Distribution de probabilité limite
On a :
Il s'agit de la probabilité qu'une variable aléatoire de Poisson de paramètre 1 soit égale à . Ainsi le nombre de points fixes converge en loi vers une loi de Poisson de paramètre 1. On constate la vitesse de cette convergence avec la colonne du tableau précédent : 0,367879.
Références
↑(en) Jim Pitman, « Some Probabilistic Aspects of Set Partitions », American Mathematical Monthly, vol. 104, no 3, , p. 201–209 (lire en ligne)
John Riordan, An Introduction to Combinatorial Analysis, New York, Wiley, 1958, pages 57, 58, and 65.