Le « dépôt des Perses », souvent appelé par son équivalent allemand Perserschutt, désigne les vestiges de sculptures et d'éléments architecturaux brisés ou endommagés par l'armée perse de Xerxès Ier sur l'acropole d'Athènes en , lors de la seconde guerre médique et mis au jour à la fin du XIXe siècle sur la terrasse est de l'Acropole et dans la zone comprise entre le Parthénon et l'Érechthéion.
Les premières fouilles sur l'Acropole, en 1852 et 1853, sont réalisées par l'archéologue français Charles Ernest Beulé : il fait dégager la porte de l’Acropole, les murs, les tours et l’escalier qui étaient enfouis[1]. Les fouilles qui allaient faire revivre le dépôt des Perses ont été menées en 1885-1890 par l'archéologue Panayiótis Kavvadías et les architectes Wilhelm Dörpfeld et Georg Kawerau. Les détails des fouilles ont été publiés en 1906[2].
Histoire
Lorsque les Athéniens qui avaient fui la ville revinrent chez eux après le départ des Perses, ils retrouvèrent la cité entièrement pillée et incendiée, et la plupart des temples vandalisés ou détruits. Les objets profanés furent enterrés selon la coutume, lors de cérémonies et dans le plus grand respect. Puis le sommet de l'Acropole fut nivelé et les temples furent reconstruits.
Le Moschophore (ou Moscophore, ou Moschophoros) est un kouros de style archaïque portant sur ses épaules un jeune veau destiné au sacrifice.
Statue en calcaire, trouvée en 1864 sur l'acropole d'Athènes, brisée par les Perses en 480. Il manque le bas du visage, les mains et le bas des jambes.
Statue archaïque, fragmentaire, trouvée lors du creusement des fondations de l'ancien musée de l'Acropole.
Le torse et les fragments du cheval ont d'abord été trouvés en 1867. Ils sont désormais conservés et exposés au nouveau musée de l'Acropole.
Puis ce fut la découverte de la tête, en 1877, acquise par le collectionneur français Georges Rampin, qui en fit don au musée du Louvre, où elle se trouve toujours.
Fragments du fronton du temple archaïque dit Hécatompédon « temple de cent pieds », situé sur l'acropole d'Athènes, à l'emplacement du Parthénon actuel et démoli en -490, après la victoire de Marathon. À cette place se sont donc succédé trois temples : l'Hécatompédon (avant -490), puis le très éphémère Préparthénon (de -490 à -480, inachevé), enfin le Parthénon.
Monstre à triple corps et queue de serpent.
Le premier monstre apporte l'eau, le second, le feu et le troisième, l'air.
Fronton archaïque de petite taille, figurant la réception d'Héraclès par Zeus et Héra.
Éléments brisés d'un fronton archaïque, découverts en 1888 à l'est du Parthénon. Ce fronton peut appartenir au premier temple dit « Hécatompédon » ou à un autre bâtiment annexe.
↑Yves Billard et Christophe Chandezon, « Ernest Beulé (1826-1874). Archéologie classique, histoire romaine et politique sous Napoléon III », Liame, no 24, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
↑(el + de) Panagiotis Kavvadias et Georg Kawerau, Die Ausgrabung der Akropolis vom Jahre 1885 bis zum Jahre 1890, Athenais, Typographeion "Estia", , 150 p., 53 cm (SUDOC015773736, lire en ligne).
Jens Andreas Bundgaard: The Excavation of the Athenian Acropolis 1882—1990. The Original Drawings edited from the papers of Georg Kawerau, Copenhague, 1974
Astrid Lindenlauf: Der Perserschutt auf der Athener Akropolis (Wolfram Hoepfner: Kult und Kultbauten auf der Akropolis, International Symposium, 7-9 July 1995, Berlin) Berlin, 1997, pp. 45–115
Martin Steskal: Der Zerstörungsbefund 480/79 der Athener Akropolis. Eine Fallstudie zum etablierten Chronologiegerüst, Antiquitates – Archäologische Forschungsergebnisse, t. 30. Verlag Dr. Kovač, Hambourg, 2004, (ISBN978-3-8300-1385-3)