Le Royaume-Uni compte, d'après la Banque mondiale, 66,022 millions d'habitants en 2017. Avec une densité moyenne d'environ 260 habitants par km2, l'État insulaire possède une des plus fortes densités d'Europe. L'Angleterre, avec 83 % de la population totale, est la nation du Royaume-Uni la plus peuplée (380 habitants par km2). Ainsi, près d'un quart de la population du Royaume-Uni vit dans le sud de l'Angleterre autour de Londres et de ses 8,6 millions d'habitants. L'Écosse, accueillant un peu moins de 9 % de la population, est la nation la moins densément peuplée (65 habitants au km2). Le pays de Galles et l’Irlande du Nord accueillent respectivement 5 % et 3 % de la population britannique (141 et 119 habitants par km2).
Le Royaume-Uni a un taux d'alphabétisation élevé, proche de 99 %, attribuable à la politique imposant un enseignement à l'école primaire dès 1870, et au niveau secondaire dès 1900. Les enfants sont actuellement tenus d'être instruits de 5 ans à 16 ans.
Les chiffres suivants ne concernent que l'étendue actuelle du Royaume-Uni, à l'exclusion du territoire de la république d'Irlande devenue indépendante au XXe siècle. Étant donné que la population de cette dernière était évaluée à 2 millions d'habitants en 1750, la population du Royaume-Uni de l'époque, dans ses frontières d'alors, était de 9,5 millions d'habitants.
La population de l'Angleterre et du pays de Galles serait restée stable à 6 millions d'habitants entre 1700 et 1740, mais aurait augmenté de façon spectaculaire après 1740. Le premier recensement organisé au Royaume-Uni date de 1801. Ce premier recensement en 1801 a révélé que la population de l'Angleterre, de l'Écosse et du pays de Galles était de 10,5 millions d'habitants, alors que la population de l'Irlande se situait entre 4,5 et 5,5 millions d'habitants.
Au cours de la révolution industrielle, l'espérance de vie des enfants a augmenté de façon spectaculaire. Le pourcentage des enfants nés à Londres qui sont morts avant l'âge de cinq ans a diminué de 74,5 % entre 1730 et 1749, à 31,8 % entre 1810 et 1829.
L'Angleterre et le pays de Galles ont commencé l'enregistrement systématique de leurs naissances, mariages et décès en 1837. La première compilation de données statistiques sur les migrations a été faite durant le recensement de 1841. Ce recensement dénombrait en Angleterre et au pays de Galles une population de 15,9 millions d'habitants, en Irlande de 8,2 millions d'habitants et en Écosse 2,6 millions d'habitants.
La Grande famine irlandaise, entre 1845 et 1849, a causé la mort d'un million de personnes, et a obligé, à cette époque, un autre million d'émigrer, conduisant à une diminution de la population jusqu'à la fin de XIXe siècle, la population de l'Irlande, passant de 8,2 millions en 1841 à moins de 4,5 millions en 1901. À l'inverse, la population de l'Angleterre a presque doublé, passant de 16,8 millions de personnes en 1851, à 30 500 000 en 1901.
Durant le milieu du XXe siècle, l'indice synthétique de fécondité (ISF) du Royaume-Uni était élevé avec un pic de 2,95 par femme en 1964. Il a cependant rapidement baissé dans les années 1970, pour connaître son plus bas historique en 2001 avec un indice à 1,63. Depuis, l'indice est remonté, et a atteint le niveau de 1,96 enfant par femme en 2008. L'ISF varie cependant considérablement à travers le pays, il était ainsi en 2008 de 2,10 en Irlande du Nord, de 1,80 en Écosse, de 1,94 en Angleterre et de 1,96 au pays de Galles.
Selon l'Office for National Statistics, durant les trois années entre juillet 2001 et juillet 2004, la population du Royaume-Uni a augmenté de 721 500 habitants, dont 242 800 (soit 34 %) étaient dus à l'accroissement naturel, et 478 500 (66 %) à l'immigration[19].
Projection démographique
Projection démographique (année de référence : 2015[20],[21]
Année
Population (au 1er janvier) - Projection de référence
Selon les estimations les plus récentes de l’Office for National Statistics (ONS) basées sur les chiffres de l’enquête démographique de 2019, les personnes issues de minorités ethniques représentent 14,4% de la population du Royaume-Uni (16,1% pour l’Angleterre, 5,9% pour le Pays de Galles, 5,4% pour l’Ecosse et 2,2% pour l’Irlande du Nord)[22].
Selon ce que le démographe David Coleman(en), professeur émérite de l'université d'Oxford, annonçait en 2010, si les tendances se maintiennent en matière de natalité comme d'immigration, les Blancs qui ne seraient pas issus de l'immigration représenteraient moins de la moitié de la population du Royaume vers 2066[27].
Migrations
Il ressort des différences importantes d'évolution démographique selon l'origine des populations. Entre 2001 et 2003, la population d'origine anglaise a diminué, du fait d'un solde naturel nul et d'un déficit migratoire, alors que les populations d'origine asiatiques et africaines ont progressé grâce à un solde naturel et migratoire positif[28].
Des niveaux élevés de migration légale sont observées depuis les années 2010. En 2022, la migration nette annuelle vers le Royaume-Uni atteint un record de 745 000 personnes. Le nombre net de migrations pour l'année se terminant en juin 2023 était de 672 000, contre 607 000 un an plus tôt. Les personnes venant étudier en Grande-Bretagne représentent la plus grande proportion de ressortissants de pays non-européens, les données montrant que ces dernières années, de plus en plus d'étudiants restent plus longtemps et obtiennent des visas de travail. Les trois principales nationalités non européennes parmi les immigrants au cours de l'année écoulée jusqu'en juin 2023 étaient les Indiens, les Nigérians et les Chinois. Ces niveaux élevés de migration constituent plus du double du chiffre de 329 000 enregistré l'année précédant le vote sur le Brexit en 2016[29].
Statistiques
Les données suivantes d'Eurostat ne concernent que les étrangers soumis à titre de séjour et ce pour la première fois. De plus, les étrangers bénéficiant de la libre circulation des personnes (Union européenne, Espace économique européen, Suisse) ne sont pas repris dans ce tableau[30].
En 2016, sur les 865 894 permis de résidence délivrés pour la première fois, 89 341 l'ont été pour raisons familiales, 365 455 pour raisons liés à l'éducation, 117 076 pour raisons liés à une activité rémunérée et 294 022 l'ont été pour d'autres raisons. Concernant la durée de validité du permis de résidence, 147 509 l'ont été pour une durée de 3 à 5 mois, 96 620 pour une durée de 6 à 11 mois et 621 765 pour une durée supérieur à douze mois.
La principale religion du Royaume-Uni est le christianisme, partagé entre l'anglicanisme et le catholicisme en Angleterre et au Pays de Galles, et le presbytérianisme en Écosse et en Irlande du Nord. Une enquête sur 450 000 Britanniques de l'Office for National Statistics en 2010 a montré que 71 % de la population se considèrent chrétiens, 4 % musulmans et 21 % sans appartenance religieuse.
Au recensement de 2001, en Angleterre et au Pays de Galles, 151 000 personnes se disent appartenir à une minorité religieuse, ainsi 32 000 seraient spiritualistes, 31 000 païens, 15 000 jains, 7 000 wiccans, 5 000 rastas, 5 000 baha'is et 4 000 zoroastriens.
Langues
La principale langue maternelle du pays est l'anglais parlé par 95 % de la population. L'anglais écossais est parlé par environ 500 000 personnes en Écosse et 30 000 en Irlande du Nord, l'irlandais par 106 844 locuteurs en Irlande du Nord, le gallois par environ 600 000 personnes. Le gaélique écossais par 60 000 personnes en Écosse et le cornique par 2 500 personnes.
Le polonais serait quant à lui l'une des premières langues maternelles étrangères avec 600 000 locuteurs l'ayant pour langue maternelle.
Sexualité
Une enquête de septembre 2010 de l'Office of National Statistics a révélé que 94,8 % des Britanniques se disent hétérosexuels, 1 % homosexuels et 0,5 % bisexuels[37]. 2,8 % ont par ailleurs dit ne pas savoir ou souhaiter répondre et 0,5 % n'ont pas répondu[37].
↑Le taux de variation de la population 2021 correspond à la somme du solde naturel 2021(110 000 personnes) et du solde migratoire 2021 divisée par la population au 1er janvier 2021.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2021 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2021. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2021. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2021.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2021 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2021. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2021.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
↑Laurent Chalard, Gérard-François Dumont (2007). « Des statistiques « ethniques » en Angleterre à la situation en France ». Population et Avenir. no 681, janvier-février 2007.
(en) Anthony Albertinelli (dir.), Bettina Knauth (dir.), Katarzyna Kraszewska (dir.) et David Thorogood (dir.), Migrants in Europe : A statistical portrait of the first and second generation, Luxembourg, Eurostat, coll. « Statistical books », , 155 p. (ISBN978-92-79-16231-2, DOI10.2785/5318, présentation en ligne, lire en ligne).