Du style galant au style méchant, de son titre complet Petite Histoire lyrique de l’art français : du style galant au style méchant est un cycle de cinq opéras bouffes composés par Germaine Tailleferre sur des livrets de Denise Centore[1].
Contexte
Denise Centore, la nièce de Germaine Tailleferre, a parfois résidé chez sa tante. Elles ont commencé à travailler ensemble pour écrire et composer des chansons[1]. À l'occasion d'une commande de la radio française, Germaine Tailleferre se laisse prendre à l'idée de composer des opéras parodiques de format court, où la musique de chacun pastiche le style d'un compositeur différent.
L'effectif nécessaire consiste en percussions, cuivres, vents, cordes pincées (harpe et clavecin) et cordes frottées (violons, altos, contrebasses et violoncelles).
Reprise
Une représentation de quatre des cinq opéras bouffes a eu lieu à l'Opéra de Limoges du 11 au 13 novembre 2014. L'ensemble est mis en scène par Marie-Ève Signeyrole sous le titre L'Affaire Tailleferre, présenté comme les pièces d'un procès[3]. Il est joué par l'Orchestre de Limoges et du Limousin dirigé par Christophe Rousset[4]. Un web-documentaire pédagogique, Autour de l'affaire Tailleferre, accompagne le spectacle[5].
Quatre des cinq opéras bouffes ont été mis au programme du baccalauréat 2016-2017-2018, option musique[6]. Le cinquième opéra, Une Rouille à l'Arsenic est pourtant la clé pour comprendre ce cycle d'opéras de poche. Cependant, la partition de ce dernier a été perdue.
Les cinq opéras
La Fille d'opéra
Cet opéra est écrit dans le style de Jean-Philippe Rameau, compositeur de la période Baroque[7].
Cet opéra est écrit dans le style de la musique populaire des années 1950. La partition a été perdue à la Radio mais deux numéros sont à la bibliothèque de la Radio: « La Gagneuse » (Java) et « La Chanson de Paolo la Bafouille », qui a été enregistrée par la suite sous le titre « La Rue Chagrin » dans les années 50. Cette histoire de gangsters et de prostituées est importante pour comprendre la notion de "méchant" dans le titre, ainsi que l'ouverture de Tailleferre vers la musique populaire de son temps.
Notes
↑ a et bGeorges Hacquard, Germaine Tailleferre, la Dame des Six, L'Harmattan, 1999, p. 176.