Le Groupe des Six, auquel appartient Germaine Tailleferre, s'est formé vers 1916[3]. Autour d'Erik Satie et de Jean Cocteau, ces compositeurs affirment leur aspiration vers « un art sobre et sain », « c'est pourquoi leurs ennemis intimes étaient avant tout Wagner et Debussy »[4].
En 1920, Germaine Tailleferre compose pourtant cet hommage à Claude Debussy, deux ans après la mort du compositeur de Pelléas et Mélisande. Cette œuvre témoigne de l'intérêt que la compositrice a toujours entretenu pour ce compositeur, dont elle jouait régulièrement les œuvres au piano. Elle peut être vue comme une « réparation posthume de l'ingratitude des Six »[5].
Commentaire
Par sa fluidité mélodique, l'œuvre rappelle certaines pièces de Debussy comme les Estampes.
Très courte, son exécution dure entre une minute et demie et deux minutes.