Fondée en 2018 à Amsterdam par d'anciens cadres d'Ofo, dont deux entrepreneurs français, Maxim Romain et Henri Moissinac[4], la start-up Dott exerce dans le secteur des mobilités partagées.
Elle est à l'origine établie en France sous la raison sociale emTransit[5],[6].
Le , Dott annonce avoir levé 30 millions d'euros (série A) auprès de EQT Ventures et Naspers Ventures. Cette levée de fonds doit permettre à l'entreprise de poursuivre son développement en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas et de lancer un vélo à assistance électrique[7].
Le , Dott annonce avoir réalisé une seconde levée de fonds (série B) de 70 millions d'euros. Ce tour de table a largement été bouclé par Sofina, déjà présent au capital de Vinted ou Postmates. Certains investisseurs historiques, comme EQT Ventures, ont également participé à cette série B[8].
En janvier 2024, Dott et Tier annoncent leur intention de fusionner leur activités dans un nouvel ensemble détenu à 70 % par les actionnaires de Tier et à 30 % par ceux de Dott[9]. Cette fusion devient effective en mai 2024 après le rachat de Tier pour un montant estimé à 150 millions d'euros[10], valeur nettement en dessous de sa valorisation de 2021 qui avoisinait les deux milliards d'euros.
Dans la pratique seule la marque Dott est conservée : le matériel Tier reçoit les logos Dott à la place et l'application du premier incite l'usager à utiliser celle de l'autre avec pour but de finaliser la bascule d'ici 2025[11],[12].
Déploiement
France
Dott commence son déploiement en France au sein de l'incubateur de start-ups Station F à Paris[13].
En 2020, l'entreprise était l'un des 9 acteurs présents à Paris sur le marché des trottinettes électriques en libre-service[14].
À partir de fin septembre 2020[15], à la suite d'un l'appel d'offres lancé par la Mairie de Paris, Dott fait partie des 3 acteurs autorisés à opérer dans la capitale, aux côtés de Lime et Tier[16].
Le , la mairie de Paris organisait une consultation citoyenne appelant les électeurs parisiens à voter pour ou contre les trottinettes en libre-service dans la ville. Si le taux de participation n'excédait pas 7,5%, ce sont tout de même 89,03% des votants qui se sont prononcés contre[17]. Faisant suite aux résultats de la consultation, la maire de la ville, Anne Hidalgo, s'est engagée à ne pas renouveler les contrats des trois opérateurs de trottinettes en libre-service dont Dott fait partie. Ainsi, dès le , Paris devrait devenir la première capitale européenne à interdire formellement l'occupation par l'espace public de ces services de location[18].
Dott est notamment présente à Lyon. En 2023, la Mairie leur accorde un autre contrat d'exploitation pour une période de 4 ans[19].
Belgique
Dott compte 2 000 trottinettes électriques en Belgique, un niveau comparable à son principal concurrent dans le pays, Lime[20].
En 2019, en complément des trottinettes, l'entreprise souhaite déployer une flotte de 10 000 vélos en libre-service au niveau européen[14].
Parmi ses principes, Dott se distingue d'autres opérateurs par l'idée d'internaliser les tâches de recharge et de réparation des trottinettes, plutôt que de les déléguer à des auto-entrepreneurs. Aussi, elle revendique n'avoir eu à jeter pratiquement aucun véhicule, en faisant un usage intensif des pièces de rechange. Elle dispose d'ateliers à Villeurbanne et à Rungis (Wissous)[22],[23].
Matériel
Dott a développé son propre matériel en interne[2]. En 2019, les véhicules sont importés de Chine, par le train[24].