Né du mariage des rythmes syncopés africains et des cantiques de la société WASP puritaine au début des années 1950, le doo-wop est un style vocal fortement influencé par le gospel et par les quartets de barbershop (« quatuors de salon de coiffure »).
Interprété à l'origine par des groupes de chanteurs afro-américains, il sera également repris par des groupes de chanteurs blancs au début des années 1960. Le groupe est généralement composé de quatre ou cinq chanteurs : un soliste, ténor léger, chante la mélodie, un autre ténor et un baryton suivent les accords avec des « Ooh » et des « Aah » interrompus de brèves césures de type « wop-wop » et un baryton-basse ajoute des « doop-doop ». Certains groupes compteront également une voix en Falsetto, plus aiguë que la voix du ténor. Ils peuvent être accompagnés par une base rythmique piano-guitare-basse-batterie, voire par un saxophone à partir de 1956, et parfois par des violons à partir de 1960. Les mélodies sont généralement des ballades construites sur les quatre accords de l'anatole. Les paroles du doo-wop, généralement sentimentales, peuvent aussi être humoristiques ou à connotation sexuelle.
Les années 1950 et le début des années 1960 : l'âge d'or du doo-wop
De 1950 à 1960, c'est une véritable explosion : environ 15 000 groupes vocaux sortent au moins un disque de doo-wop, aux États-Unis, durant cette décennie. Quelques-uns font preuve de créativité ou d'originalité et sont alors rapidement imités par les autres. Une véritable surenchère se développe dans la recherche d'onomatopées compliquées (par exemple, le « Eh-toom-ah-ta-toom-ah-ta-toom-ah-to-doh » du morceau Why Do Fools Fall In Love de Frankie Lymon & The Teenagers. Une autre pratique en vogue dans le doo-wop consiste à donner aux groupes des noms d'oiseaux (bird groups) comme The Orioles (« les loriots »), The Cardinals(en) (« cardinaux »), The Penguins (« manchots »), The Ravens (« corbeaux »), The Crows (« corneilles »), The Falcons(en) (« faucons »), The Flamingos (« flamants ») ou The Robins (« merles »).
Le style doo-wop fut extrêmement populaire tout au long des années 1950, parallèlement aux débuts du rock 'n' roll, puis fut supplanté à partir de 1964 par la mode des girl groups et par les groupes de la « British Invasion » comme les Beatles.
Anthony J. Gribin & Matthew M. Schiff, Doo-Wop, The forgotten third of rock'n'roll, Krause Publications, Iola, WI, 1992. (ISBN0-87341-197-8) (the definitive guide in 616 pages)
Anthony J. Gribin & Matthew M. Schiff, The complete history of Doo-Wop, Krause Publications, Iola, WI, 2000, 496 p. (ISBN0-87341-829-8). Republished by Collectables in 2006 w/ a different cover, 496 p. (ISBN0-9773798-4-1).
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