Le dolmen d’Aubevoye est un dolmen situé sur la commune d’Aubevoye dans le département de l’Eure en France.
Localisation
Le mégalithe est situé dans le cimetière accolé à l’Église Saint-Georges dans la commune d’Aubevoye.
Description
Le dolmen d’Aubevoye est une petite table de pierre fruste formée d’une pierre posée horizontalement et supportée par deux pierres verticales[1].
Historique
Aucun des historiens qui ont examiné ce monument ne s’est engagé à en certifier une origine mégalithique. Le vicomte de Pulligny qui est le premier à le mentionner en 1879 écrit que « l’on ne peut affirmer qu’elle soit d’origine celtique »[2]. Léon Coutil, président de la Société préhistorique française, la classe parmi les « pierres à légendes ou monuments indéterminés » mais il la mentionne par égard pour l’importance qu’y attachent les frères de Charité d’Aubevoye.
C’est en effet sur cette pierre que les chartreux de Gaillon percevaient la dîme jusqu’à la Révolution. C’était également sur cette table que les nouveaux Frères prêtaient serment avant que leur nom ne soit inscrit sur le registre de la confrérie posé sur le monument. Une fois par an, les membres de la Confrérie proposaient à la vente sur cette même table les serviettes qu’il était d’usage d’offrir lors des enterrements pour poser le crucifix.
Le dolmen était alors installé à l’entrée du cimetière et près de la chapelle des frères de Charité. Il est déplacé en 1895 pour permettre l’agrandissement du cimetière[1]. C’est peut-être à cette occasion qu’un des supports est brisé et remplacé par un meneau de fenêtre[3]. À la demande de Coutil, le dolmen est finalement déplacé contre l’église où il se trouve actuellement[1].
Références
- ↑ a b et c [PDF] Léon Coutil, « Inventaire des menhirs et dolmens de France : Eure », Bulletin de la Société normande d’Études préhistoriques, tome IV, année 1896, éd. Imprimerie Eug. Izambert, Louviers, 1897, p. 94-95
- ↑ [PDF] Vicomte de Pulligny, « L’art préhistorique dans l’Ouest et notamment en Haute Normandie », Recueil de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure, éd. Imprimerie Charles Hérissey, Évreux, 1879, p. 256
- ↑ [PDF] Léon Coutil, La chapelle de Saint-Éloi à Nassandres (Eure). Étude sur le culte des pierres, des sources et des arbres dans les départements de l’Eure, la Seine Inférieure et la Normandie, éd. Imprimerie Charles Hérissey, Évreux, 1918, p. 36
Liens externes