Dolmen SA est une société guingampaise de confection textile. Elle est spécialisée dans la production de vêtements de travail et s'adresse à une clientèle de professionnels de l'industrie, aux marins et à l'armée[1].
Elle a été placée en liquidation judiciaire le 18 juillet 2014
Histoire
La société a été créée en 1922 par Émile Julienne à Guingamp ; il s'agit d'une manufacture de vêtements de travail. La famille d'Émile Julienne tient un commerce de vente en gros de crin et de tissu au mètre dans le centre-ville de Guingamp depuis 1840[1].
En 1937, Émile Julienne passe les rênes de l'entreprise à son fils Guy[1].
Guy Julienne décède en 1971. De 1971 à 1975 l'entreprise est reprise par un cousin, Paul-Henri Julienne, également actionnaire de l'entreprise[1],[2].
À partir de 1975, c'est Bruno Mabin, gendre de Guy Julienne qui prend la direction de l'entreprise. En 1976, l'entreprise se lance dans le prêt à porter masculin avec une collection de sportswear et crée la marque West Men[1].
En 1987, les locaux de fabrication situés dans le centre-ville de Guingamp migrent vers des espaces plus spacieux dans la Zone Industrielle de Pabu[1].
Décès accidentel de Bruno Mabin en 1988. Sa femme, Béatrice reprend la société accompagnée de sa sœur Sylvie Le Merrer[1].
En 2011, la société est revendue par la famille Julienne à Jean-François Cuny[2] avec le soutien financier d'Armorique Développement (Thierry Meuriot)[3].
Le tribunal de commerce de Saint-Brieuc a prononcé la liquidation de la société le 16 juillet 2014[4].
Activité économique
L'activité de la société est depuis l'origine la fabrication de vêtements de travail pour les entreprises industrielles, les marins et l'armée.
adoption du label oeko-tex qui certifie qu'aucun produit dangereux pour la peau n'est utilisé dans la teinture des tissus[1];
suivi des recommandations de la Charte Fibre citoyenne de Yamana, organisation qui délivre un label responsable spécifique au secteur du textile[9]
association en 2008 au programme de co-développement avec l'UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) afin de s'assurer d'une source de coton bio-équitable[10].
Les difficultés économiques
Confrontée à la concurrence du sud-est asiatique dans le textile, l'entreprise commence à avoir des difficultés économiques. Ces difficultés se traduisent en 2013 par la fermeture de la boutique de Saint-Brieuc[11], puis par le redressement judiciaire, prononcé le 24 juillet 2013[6].
Des acteurs du secteur se disent intéressés, comme le breton Armor Lux, par ailleurs client de Dolmen[12]. On a également parlé du groupe Le Graët[13].
En grandes difficultés financières, le patron de l'entreprise lance un appel aux investisseurs le 9 juillet dans Le Figaro[6], le 12 juillet dans Le Télégramme[14], puis le 15 juillet sur les ondes d'Europe 1. Malgré ces efforts, la société est liquidée le 16 juillet 2014[4].
La renaissance
Le tribunal de commerce de Saint Brieuc valide un plan de reprise fin octobre 2014. Cette reprise est menée par un investisseur suisse, Clément Gutzwiller, à hauteur de 75 %, ainsi que l'entreprise Complément Europe[15],[16]. La nouvelle société se nomme Dolmen Manufacture SAS et emploie 22 salariés[17],[18]. En 2016, l'entreprise semble sortie de l'ornière. Elle emploie 24 salariés et ses capacités de production sont d'approximativement 50 000 pièces par an[19].
Le 15 janvier 2017, un reportage de 15 minutes lui est consacré en première partie de soirée dans l'émission Capital de M6. De l'aveu de la direction de l'entreprise, ce passage à la télévision a suscité de l'intérêt pour la production de l'entreprise défenseur du « Made in France »[20].
Quelques chiffres
Données économiques au 31 décembre (Chiffre d'affaires en millions d'euros)