Dans les constitutions colombiennes de 1821, 1832 et 1843, le territoire national (y compris le Panama, qui faisait alors partie de ce pays) était divisé en cantons, eux-mêmes regroupés en provinces. Dans la constitution de 1853, les cantons ont été abolis, de sorte que le pays a été divisé en sous-entités qui constituaient auparavant les cantons, c'est-à-dire les districts paroissiaux. Dans la constitution fédérale colombienne de 1858, les États colombiens, substituts des provinces néo-granadiennes, continuent d'être divisés en districts[5].
Puis, avec la constitution colombienne centraliste de 1886, qui transforme les états en départements, ces derniers sont subdivisés en provinces et ces dernières en districts municipaux. Avec la création de la République en 1903, le Panama est resté avec la même subdivision politico-administrative qui était en vigueur depuis qu'il était un département colombien ; il est remarquable que dans plusieurs constitutions panaméennes, les districts ont été appelés municipalités, et la raison principale en est qu'on a voulu différencier le régime législatif du régime territorial[5], bien qu'en pratique et pour l'usage du citoyen ordinaire, ils soient synonymes.