Diane d'Andoins (ou d'Andouins), dite « la belle Corisande », comtesse de Guiche, née en 1554 à Hagetmau où elle est morte en [2], est surtout connue pour avoir été, entre 1582 et 1591, la maîtresse du roi de Navarre Henri III, devenu le roi de France Henri IV en 1589.
Émancipée le , elle épouse Philibert de Gramont (1552-1580) qui a alors 15 ans, sénéchal de Béarn, comte de Gramont et de Guiche, vicomte d'Aster et de Louvigny, seigneur de Lescure, gouverneur de Bayonne, le . Philibert meurt d'une blessure en 1580 au siège de La Fère en Picardie[5] et Diane se retrouve veuve à 26 ans.
Elle est la mère d'Antoine II, premier duc de Gramont (né vers 1572-1644), et d'une fille, Catherine.
Femme réputée d'une grande beauté et d'une culture étendue, qui a notamment été en relation avec Montaigne[5], elle s'éprend de littérature courtoise. C'est dans le roman de chevalerieAmadis de Gaule qu'elle trouve une héroïne à qui elle s'identifie, au point d'adopter son nom : « Corisande ».
Diane, catholique, est cependant l'amie de la protestante Catherine de Bourbon, sœur d'Henri, régente de la vicomté de Béarn en l'absence de son frère, et, comme leur mère Jeanne d'Albret, calviniste assez rigoureuse.
Henri rencontre Diane à l'occasion d'un séjour à Pau, au début des années 1580, et il la courtise assidûment. Elle est probablement à l'origine de la disgrâce en 1582 de Françoise de Montmorency-Fosseux, alors la maîtresse du Vert-Galant.
Elle va avoir une grande influence sur lui entre 1582 et 1590, car, à la différence de ses autres maîtresses, il l'associe à ses affaires[5], ce qui inquiète certains de ses proches de religion protestante.
En 1584, il devient héritier présomptif du royaume de France après la mort de François d'Anjou ; il se heurte alors à l'opposition violente de la Ligue catholique. En 1589, il devient (théoriquement) roi de France à la mort d'Henri III, mais va encore devoir faire la guerre pendant des années avant de pouvoir entrer à Paris (après avoir abjuré le protestantisme), puis être sacré à Chartres.
Durant cette période, elle vend pour lui ses diamants, engage ses biens, et va jusqu'à lui envoyer des levées de 20 000 Gascons, enrôlés à ses frais.
Après lui avoir écrit « avec son sang » la promesse de l'épouser[5], selon une anecdote rapportée par Agrippa d'Aubigné[6], Henri ne tient pas parole.
Certains généalogistes indiquent un fils, Antonin, né de cette liaison, mais cette information est douteuse[7].
Après la rupture (1591-1620)
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Elle meurt en février 1620 dans son château d'Hagetmau.
↑Les dates sont débattues et l'on propose également 1555 et 1620. Les dates retenues sont proposées par Jean Castarède, Assassinat d'Henri IV, un tournant pour l'Europe ?, éd. France-Empire, 2009, p. 166
↑Paul était le fils de Françoise de Lévis-Mirepoix (fille de Jean V de Lévis-Mirepoix) et de Gaston d'Andoins ; lui-même fils de Jean II d'Andoins et probablement de Jeanne de Foix-Carmaing (sans doute la fille de Jeanne de Foix-Comminges — fille de Mathieu et de Catherine de Coarraze — et de Jean II de Foix-Caraman/Carmaing). Jean II d'Andoins était le fils de Catherine de Lomagne-Fimarcon et de Louis d'Andoins, lui-même fils de Jean Ier d'Andoins ; ce dernier était fils de Raimond d'Andoins et de Clarmontine de Béarn de Lescun, fille de Guillaume-Raimon de Béarn de Lescun, et petite-fille d'Arnaud de Béarn, bâtard du vicomteGaston VII, et de Clarmonde de Lescun.
↑ abcd et eJacqueline Boucher, Deux épouses et reines à la fin du XVIe siècle : Louise de Lorraine et Marguerite de France, éd. Université Jean-Monnet-Saint-Étienne, 1995, p. 175-177
↑Agrippa d'Aubigné, Œuvres, éd. H. Weber, p. 426-427
↑Raymond Ritter, dans Une dame de chevalerie, Corisande d'Andoins, comtesse de Guiche (1959), démontre qu'il s'agit du fils de Philibert et que la liaison du roi avec Corisande est restée stérile. La fille de Diane, Catherine, comtesse de Lauzun, est la grand-mère de Lauzun, l'époux secret de la Grande Mademoiselle
Voir aussi
Bibliographie
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