Le prototype no 19 est un monoplan à aile haute de 7,90 m de long et 5,50 m d'envergure, pour moins de 60 kg, avec un fuselage constitué de trois tubes de bambou, et des ailes composées de deux longerons et de 14 membrures en bois de frêne et de sapin, recouvertes de toile de soie vernissée, reliés par des tubes et haubans en câbles d'acier. Il est propulsé par un moteur bicylindre boxer (flat-twin) Duthiel-Chalmers de 21,5 kg pour 18 ch[4],[5].
Premier vol
Il accomplit son premier vol (de 200 m) le à l'aérodrome d'Issy-les-Moulineaux, suivi, avec les évolutions du modèle, de nombreux vols d'essais, meeting aériens, et records (8 km à 90 km/h entre l'aérodrome de Saint-Cyr-l'École et Buc en 5 min du , ou 18 km en 16 min du ...). Ce célèbre avion est alors présenté comme le meilleur avion, le plus léger, le plus rapide et le moins cher du monde de l'époque.
Commercialisation
Les machines sont exposées avec succès sur le stand du constructeur automobile français Clément-Bayard du 1ersalon de l’aéronautique du Grand Palais de Paris de 1908. Clément-Bayard (de Levallois-Perret) les construit alors en petite série d'environ 50 exemplaires, avec diverses puissances de moteurs (Clément 20 à 50 ch, ou Wright de 30 ch...). De nombreux modèles sont également construits dans le monde par des amateurs à titre artisanal.
Alberto Santos-Dumont abandonne définitivement l'aviation à la suite d'une rupture d'aile et d'une chute de 25 m aux commandes de cet avion, le , alors âgé de 37 ans. La fragilité de ces premiers avions pionniers vaut à la Demoiselle le surnom de « tueuse d'homme »[6]. Clément-Bayard poursuit alors son évolution et sa production, concurrente entre autres des Esnault-Pelterie REP1 de 1906, biplan Voisin de 1907, Wright Model A de 1908, ou Blériot XI, Antoinette VII, et Farman III de 1909...
Modèles
Demoiselle no 19 - 1er prototype de 1907, à moteur bicylindre boxer (flat-twin) Duthiel-Chalmers de 18 ch.
Demoiselle no 19-bis - 2e modèle de novembre 1907, avec ailes renforcées et moteur Antoinette 8V de 24 ch, trop lourd pour décoller.
↑Jean-Pierre Lefèvre-Garros (préf. Pierre Clostermann), Roland Garros. La tête dans les nuages, la vie aventureuse et passionnée d'un pionnier de l'aviation, Bruxelles, Ananké/Lefrancq, , 415 p. (ISBN978-2-874-18012-5, OCLC490643460), p. 117
↑« La Demoiselle », sur www.le-petit-manchot.fr (consulté en )