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Delair
Ancien nom
Delair-Tech
Création
2011
Fondateurs
Michaël de Lagarde Benjamin Benharrosh Benjamin Michel Bastien Mancini
Delair produit des véhicules aériens sans pilote (en anglais : unmanned aerial vehicles, UAV) ou drones, à voilure fixe, tournante ou convertibles[8], et des programmes d'analyse de logiciels[4]. Ils sont utilisés dans les secteurs des services publics, des transports, du pétrole et du gaz, des mines, de l’agriculture, des services d’urgence et de la défense[4],[5]. En juin 2018, Delair est nommé pionnier technologique au Forum économique mondial[4].
Historique et développement
Delair a été fondée par Michaël de Lagarde, Benjamin Benharrosh, Benjamin Michel et Bastien Mancini en 2011[4],[7]. Un an plus tard, en 2012, le drone DT18 de l'entreprise est le premier à être certifié en France pour les vols hors vue (BVLOS)[3],[4].
En 2018, Delair rachète les actifs de l'ancien concurrent Airware[4],[5]. En acquérant Airware, Delair acquiert également Redbird, une société française d'exploration de données[5]. La société achète son rival Gatewing à Trimble en 2016[3],[4].
En 2018, Intel Corporation s'associe à Delair pour mettre en œuvre sa technologie dans la plateforme de drones Intel Insights[9]. Intel investit également dans l'entreprise dans le cadre de l'accord[10]. Le 6 décembre 2019, il est annoncé que Stampede distribuera le drone Delair UX11. Stampede sera le partenaire de distribution américain de la société[11].
En 2023, Delair signe un contrat avec le ministère des Armées français pour livrer 150 drones de surveillance UX-11 et DT26 financés par la France et destinés à l'Ukraine. Un deuxième lot équivalent devrait être fourni en 2024[12],[13]. Delair fera partie des entreprises françaises qui s'implanteront en Ukraine pour soutenir la production du pays[14].
En 2024, le Ministère des Armées français commande 2000 « drones kamikaze » OSKAR (Opportunity Strike Kinetics Aircraft Ruggedized), des UX11 modifiés pour l’emport d’une charge militaire d’environ 500 grammes[15], conçus avec KNDS avec une livraison urgente de 100 unités pour l'Ukraine[16],[17].
En février 2024, la Marine nationale a évalué le DT-46 à bord d’un porte-hélicoptères amphibie. Ce modèle a la particularité de fonctionner en configuration mixte [convertible], avec une voilure fixe qui lui permet une bonne allonge et avec une voilure tournante qui lui permet un décollage vertical bien plus pratique. Il affiche une endurance comprise entre 3h30 (VTOL) et 7h30 (voilure fixe), tout en portant une charge utile de 5 kg [boule optronique, LIDAR, IMSI-catcher, etc.], sa portée de communication « entièrement chiffrée », est de 100 km selon Delair. Il semble avoir donné satisfaction (par temps serein)[18].
En octobre 2024, la Section technique de l'Armée de terre [STAT] termine l'évaluation du DT-46 avec le concours du 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste [RAP]. Il affiche des performances bien supérieures au « vieux » Spy'Ranger de 2017 en service actuellement au sein des régiments d'artillerie (210 exemplaires), et dont la portée n'est que de 30 km (un canon Caesar peut tirer à plus de 50 km, un LRU à plus de 70 km). Un drone permet aux observateurs d’artillerie de se soustraire à la vue de l’adversaire, d’accroître la transparence du champ de bataille et d’optimiser la portée et la précision du tir. Ayant donné satisfaction lors de ces exercices, le DT-46 « sera prochainement déployé dans l’armée de Terre » a fait savoir la STAT. Ces essais ont été les « premiers » à avoir été « réalisés avec une numérisation ATLAS [Automatisation des Tirs et Liaisons de l’Artillerie Sol/sol] complète entre un drone et des Caesar et permet de transmettre automatiquement des informations entre les principales équipes du régiment »[19].
À l'été 2024, la DGA notifie un marché portant sur la fourniture d’une première munition de courte portée [MTO CP] développée et produite en France. Delair encore une fois associé à KNDS remporte ce marché avec une machine qui n’a encore ni apparence ni désignation officielles, pour des premières livraisons à la mi-2025. Il s'agit une plateforme quadrirotor, une configuration compacte pour laquelle la manœuvrabilité l’emporte sur la vitesse. Dotée d’un rayon d’action de 10 km, elle disposera d’une endurance maximale de 40 minutes. Sa masse ne dépassera pas 3 kg, tête militaire comprise. Celle-ci permettra de neutraliser des véhicules légers et du personnel en limitant les effets collatéraux.
En fin d'année 2024, jusqu’alors axé sur les voilures fixes, Delair rachète Squadrone System, société grenobloise spécialisée dans les systèmes multirotors et les essaims de drones[20],[21].
↑Jean-Baptiste Giraud, « Rachat de Squadrone System par Delair : vers un nouvel équilibre entre civil et défense », Armees.com, (lire en ligne, consulté le ).