En 2014, il quitte Paris Match pour rejoindre la rédaction de L'Obs. Il publie plusieurs enquêtes, mais aussi des reportages sur la France d’après les attentats de 2015[6],[7]. En juillet 2023, il fait paraître dans L'Obs « Détours de France », une série de reportages autour de territoires traversés par le Tour de France : la côte Basque[8], le plateau de Millevaches[9], le Beaujolais[10], Courchevel[11] et Belfort[12].
Littérature
En 2014, il publie son premier livre, La Captive de Mitterrand, roman-enquête sur Anne Pingeot, compagne de l’ombre de François Mitterrand durant plus de trente ans. Il se voit à cette occasion attribuer le prix Roger-Nimier[13],[14],[15] et le Prix Bernard-Mazières du livre politique. Lors de la sortie du livre, Fabienne Pascaud, alors directrice de Télérama, écrit : "Le Bailly fait d'Anne Pingeot une héroïne de tragédie, usée sans doute par sa passion (...) Par-delà ses propres tourments, surgit des pages l'étonnante prêtresse d'un amour fou. Pas toujours sympathique. Toujours admirable. Entre Paul Claudel et Marguerite Duras"[16]. Le journaliste Philippe Alexandre évoque quant à lui "un remarquable roman digne de François Mauriac"[17].
La publication en 2020 de son deuxième livre, L'Autre Rimbaud, revient sur le destin de Frédéric Rimbaud, le frère d'Arthur Rimbaud, conducteur de calèche dans les Ardennes, banni par sa famille, effacé de la correspondance du poète et dépossédé de ses droits sur l'œuvre. Sylvain Tesson salue un livre où "chaque chapitre, dense, violent, tendu, décortiquant l'éclipse de Frédéric, est entremêlé des confidences du romancier sur ses propres ombres"[18]. Ce second roman bénéficie d'une bonne réception. Il remporte le prix Révélation de la Société des Gens de Lettres (SGDL) en 2022[19]. Il est également finaliste du prix Renaudot dans la catégorie Essai[20] et du prix des Deux Magots[21].
En août 2023, David Le Bailly publie aux Editions du Seuil un nouveau roman, Hôtel de la Folie, récit d’un huis-clos familial ayant abouti au suicide de sa grand-mère[22]. Le livre est bien accueilli par les critiques, et certains notent une filiation avec l’œuvre de Patrick Modiano. Dans Elle, Olivia de Lamberterie qualifie le roman de magistral : « Ce récit est un jeu de piste aux accents modianesques et aux héroïnes à la François Truffaut, dans lequel David Le Bailly interroge des lieux et des fantômes, des papiers d’identité falsifiés et des illusions perdues. La langue est scandée de blancs parce que certains mots sont presque impossibles à écrire, l’hommage est splendide à celle qui lui a sauvé la vie. »[23]
Hôtel de la Folie fait partie des sélections de rentrée de plusieurs magazines : La Croix[24], Transfuge[25], Le Figaro Magazine[26], Paris Match[27]. Dans celui-ci, la journaliste Marie-Laure Delorme évoque « un récit intime et vaste d’une grande force (…) David Le Bailly montre combien la littérature sait exprimer les secrets les plus enfouis. Elle dit l’invisible des vies.»
Dans Le Figaro littéraire, Étienne de Montety[28] consacre au livre sa chronique: « Champagne et médicaments, c’est la carte proposée par l’« hôtel de la Folie » (…) Au fil des pages, on oscille entre rire et larmes. Sa grand-mère et sa mère sont chacune à sa façon deux divas tragi-comiques qui font leur numéro sous les yeux d’un enfant éberlué, interdit : le narrateur.»
Hôtel de la Folie est finaliste du prix Interallié[31] et du prix Blue-Jean-Marc Roberts[32]. Il est aussi sélectionné dans la première liste du prix de Flore[33].
↑François Bourboulon, « Roberto Saviano en ligne de mire », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
↑De notre envoyé spécial au Caire David Le Bailly, « El Baradei, combattant de la démocratie en Egypte », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
↑Un entretien en Angleterre avec David Le Bailly, « Julian Assange : “Je n’ai pas le choix. Publier ou périr” », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
↑De notre envoyé spécial à Brasilia, David Le Bailly, « Marina Silva, la pasionaria verte du Brésil », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
↑David Le Bailly, « En tramway dans le 93 : "S’ils avaient voulu, les francs-maçons, ils auraient empêché ça !" », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
↑L'Obs, « "Je suis vivant-e et je t'aime" : comment Paris relève la tête », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).