Il est auteur et co-auteur de plusieurs livres et articles sur les Cévennes[6].
Biographie
Daniel Travier est né en 1947 dans la maison familiale qui fut bénie par l'évêque en 1567[7]. Il est issu d'une famille protestante installée à Saint-Jean-du-Gard depuis plusieurs générations[8]. Il est le fils d'un ébéniste et d'une professeure de mathématiques.
Tout petit, Daniel Travier a conservé une pièce de monnaie datant de l'époque de Louis XVI, trouvée par son grand-père, Raoul Travier, dans la terre[10]. Ce grand-père, matelassier, a nourri son enfance d'une multitude de contes et lui a transmis son savoir pendant qu'il cousait ses matelas.
À l'âge de 12 ans, il rencontre le pasteur Gaston Cadix, qui lui transmet, outre son savoir et sa passion pour l'histoire, mais aussi son attachement à la culture cévenole[11].
Dès la fin des années 1950, Daniel Travier commence à collectionner les objets témoins de la vie quotidienne en Cévennes. Au fil des années il va rassembler 30 000 objets dont 10 000 sont exposés à Maison Rouge-Musée des vallées cévenoles[1],[12].
À partir de 1964, il organise des expositions de sa collection sur les foires de la région et c'est à l'occasion d'une de ces expositions, en 1969, qu'il va rencontrer l'historien Philippe Joutard, qui fait, alors des recherches sur les camisards[13]. Sous l'impulsion de ce dernier qui en est le président, il va entrer au club cévenol association fondée en 1894 dont le but est de « sauvegarder le patrimoine naturel et culturel des Cévennes et des Causses, favoriser uniquement le tourisme qui sache respecter leur originalité ».
De 1977 à 1989, Daniel Travier est adjoint au maire de sa commune, Robert Ruas, avec une délégation à la culture, l'environnement, le patrimoine et le tourisme[9].
En 2017, ses collections sont rassemblées à Maison Rouge-Musée des vallées cévenoles[14], dernière filature de soie à avoir fermé en France[1].
Daniel Travier est aussi auteur et co-auteur de livres ou d'article traitant du patrimoine culturel (la culture du châtaignier, le travail de la soie, les ruches troncs...), de l'histoire huguenote[15] et de la littérature cévenole en langue d'oc.
En 2015, Raymond Achilli[16] réalise un documentaire qui dresse le portrait de Daniel Travier[17],[18].
Les armoires figurées du Bas-Languedoc, Martine Nougarede, Laurent Puech, Daniel Travier, novembre 2000, Éditeur : Le Bibliofil (ISBN291286318X) (ISBN978-2912863188)
↑Ameline Lehébel-Péron, Daniel Travier, Alain Renaux et Edmond Dounias, « De la ruche-tronc à la ruche à cadres : ethnoécologie historique de l’apiculture en Cévennes », Revue d’ethnoécologie, no 9, (ISSN2267-2419, DOI10.4000/ethnoecologie.2531, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Noël Parc national des Cévennes, Pierre Laurence, Hubert Pfister et Yvan Etienne, Contes, chansons & récits : vallée française et pays de Calberte, Parc national des Cévennes, coll. « Cévennes (Revue) », (ISBN978-2-9511094-8-3, lire en ligne)
↑Jean-Noël Pelen et Daniel Travier, L'image et le regard : les Cévennes et la photographie 1870-1930, Presses du Languedoc, (ISBN978-2-85998-113-6, lire en ligne)
↑Daniel Travier, Le Temps cévenol / Jean-Noël Pelen, Daniel Travier ; iconographie, André Nicolas..., SEDILAN [Société d'éditions et de diffusion du Languedoc], (lire en ligne)
↑Daniel Travier, Le Conte et la chanson populaire de tradition orale : en Cévenne rurale d'hier et d'aujourd'hui. 1 : La Chanson : histoire d'une recherche / par Jean-Noël Pelen ; avec une intervention de Daniel Trivier, SEDILAN, (lire en ligne)
↑Daniel Travier et Jean-Noël Pelen, Le Temps cévenol , 3 2 : Le Conte et la chanson populaires Le Conte et l'anecdote, SEDILAN [Société d'éditions et de diffusion du Languedoc], coll. « Le Temps cévenol », (ISBN978-2-86669-009-0, lire en ligne)
↑Les Chemins de la soie, Itinéraires culturels en Cévennes : Bas-Languedoc, Cévennes, Vivarais, Espace-écrits, (ISBN978-2-908962-04-8, lire en ligne)
↑Philippe Joutard et Patrick Cabanel, Dire les Cévennes : mille ans de témoignages, les Presses du Languedoc "Club cévenol", (ISBN978-2-85998-138-9, lire en ligne)