Docteur en sociologie, avec une thèse de doctorat de 3e cycle sous la direction de François Furet et en co-tutelle de l'université Paris-Descartes et de l'École des hautes études en sciences sociales (1979)[4], il se consacre à l'histoire des idées à partir des années 1970. Ses premiers livres sont marqués par les options politiques de l’époque : L’Internationale communiste et l’École de classe (1972), inspiré par le philosophe althussérien Nikos Poulantzas, et Le Marxisme introuvable (1975). À cette époque, Lindenberg tente de délimiter une tradition socialiste française non marxiste[5].
Ami d’Olivier Mongin, qui succède à Paul Thibaud en 1988 à la tête d’Esprit, Lindenberg y publie des articles consacrés à l’histoire intellectuelle ainsi qu’au conflit israélo-arabe[6]. Partisan du franco-judaïsme, il milite pour une version « laïque et humaniste » de la judéité[5]. Conseiller à la direction de la revue, il y anime les réunions hebdomadaires de lecteurs au siège parisien. Il appartient aussi au comité de rédaction de la revue d'histoire Mil neuf cent[7],[8].
En 2007, il appelle à voter pour Ségolène Royal, dans un texte publié dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[10].
Pour le romancier Philippe Muray, le livre de Daniel Lindenberg est une manière de permettre à des personnalités médiatiques et des censeurs tels que Edwy Plenel et Pierre Rosanvallon de repérer des individus susceptibles d'être leurs opposants politiques et d'être en désaccord avec la modernité[14].
Pour le philosophe Jean-Claude Michéa, l'ouvrage est symbolique d'une nouvelle posture intellectuelle qui associe abusivement tout refus « d'acquiescer à l'économie de marché » à un retour aux idées de Charles Maurras[15].
Éric Zemmour décrit un texte « bref, superficiel, sans grand talent et profondeur ». Selon lui, l'important pour Lindenberg, quelques mois après la présidentielle de 2002, est de désigner des coupables pour les proposer à la « guillotine médiatique »[16].
Publications
L'Internationale communiste et l'école de classe (dir. d'ouvrage), Paris, Maspero, 1972
Le Marxisme introuvable, Paris, Calmann-Lévy, 1975
Avec Pierre-André Meyer, Lucien Herr, le socialisme et son destin, Paris, Calmann-Lévy, 1977
Les Années souterraines (1937-1947), Paris, La Découverte, 1990
↑Jacques Julliard et Christophe Prochasson, « Notre ami Daniel », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, vol. 36, no 1, , p. 3–5 (ISSN1146-1225, DOI10.3917/mnc.036.0003, lire en ligne, consulté le )
↑Willy Gianinazzi, Gilles Candar, Christophe Prochasson et Éric Thiers, « Hommage à Daniel Lindenberg. Lectures et parcours », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, vol. 37, no 1, , p. 5–22 (ISSN1146-1225, DOI10.3917/mnc.037.0005, lire en ligne, consulté le )