Cyclisme aux Jeux panaméricains de 1955

Cyclisme aux Jeux panaméricains de 1955
Généralités
Sport Sport cyclisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisateur(s) Organisation sportive panaméricaine
Éditions 2e
Lieu(x) Mexico
Date 20 au

Navigation

Les compétitions de cyclisme des Jeux panaméricains de 1955 se sont déroulées du 20 au à Mexico, Mexique.

Podiums

Courses sur route

Compétitions Or Argent Bronze
Course en ligne individuelle Drapeau de la Colombie Ramón Hoyos (COL) Drapeau de la Colombie Benjamín Jiménez (COL) Drapeau de l'Uruguay Alberto Velázquez (URU)
Course en ligne par équipes[1],[2] Drapeau de la Colombie Colombie
Ramón Hoyos
Benjamín Jiménez
Efraín Forero
Drapeau de l'Uruguay Uruguay
Alberto Velázquez
Américo Benítez
Luis Chazzaro
Drapeau du Mexique Mexique
Magdaleno Cano
Antonio Solís
Rafael Vaca

Courses sur piste

Compétitions Or Argent Bronze
Kilomètre Drapeau du Venezuela Antonio di Micheli (VEN) Drapeau de la Colombie Octavio Echeverri (COL) Drapeau de l'Uruguay Luis Serra (URU)[n 1]
Vitesse Drapeau de l'Argentine Jorge Bátiz (ARG) Drapeau de l'Uruguay Juan Carlos Pérez (URU) Drapeau du Mexique Cenobio Ruiz (MEX)
Poursuite par équipes Drapeau de l'Argentine Argentine[3]
Ricardo Senn
Alberto Ferreyra
Duilio Biganzoli
Clodomiro Cortoni
Drapeau de l'Uruguay Uruguay[4]
Luis Serra
Alberto Velázquez
Julio Sobrera
Eduardo Puertollano
Drapeau du Mexique Mexique[4],[5]
Bibiano González
Francisco Lozano
Rubén Ramírez
Héctor Simancas

Déroulement des épreuves

20 mars : kilomètre

Le premier titre des Jeux échoit au Vénézuélien Antonio di Micheli.

Le 20 mars, au vélodrome du Parc "Calles", les compétitions de cyclisme des deuxièmes Jeux panaméricains débutent par l'épreuve du kilomètre contre-la-montre. Quatre favoris emmenés par l'Argentin Clodomiro Cortoni sont désignés par la presse. Les trois autres "pistards" qui peuvent prétendre au titre, au regard de leur temps lors des entraînements, sont le champion centraméricain, Octavio Echeverri de Colombie, Alberto Velázquez d'Uruguay et le coureur local Bibiano González. Celui-ci sera le dernier à s'élancer des onze coureurs inscrits. Même si González a peu d'expérience internationale sur la distance, sa position d'ultime compétiteur peut l'avantager[6]. Cortoni est le tenant du titre et a terminé quatrième de l'épreuve aux Jeux olympiques de 1952, à deux dixièmes de seconde de la médaille[7].

Les concurrents doivent effectuer deux tours et demi d'une piste de 400 mètres, considérée comme une des plus rapides au monde. La météo est ensoleillée et le public nombreux. Le premier temps de référence est réalisé par Octavio "Petróleo" Echeverri en min 10 s 5. Il bat le record olympique (min 11 s 1) de l'Australien Russell Mockridge, établi en 1952, aux Jeux d'Helsinki[7]. Seul l'antépénultième concurrent à s'élancer réussit à battre le "chrono" du Colombien. En effet, en effectuant son contre-la-montre en min 9 s 8, le Vénézuélien Antonio di Micheli, non seulement, s'octroie la première médaille d'or des Jeux panaméricains pour son pays, mais aussi, il soustrait quatre dixièmes de seconde au record du monde de la spécialité (min 10 s 2) du Soviétique Rostislav Vargashkine, établi à Toula le [8]. Le concurrent suivant, l'Uruguayen Alberto Velázquez, conquiert la médaille de bronze. Son temps de min 11 s 2 ne lui permet pas de s'emparer de la médaille d'argent qui échoit à Echeverri mais lui assure la dernière marche du podium. Il précède deux athlètes départagés par une seconde manche. En effet, le Brésilien Anésio Argenton et l'Argentin Clodomiro Cortoni réalisent tous les deux min 11 s 7. La quatrième place de la compétition se décide alors à l'issue d'une deuxième confrontation où le Brésilien réalise min 12 s et Cortoni, min 13 s 1. L'Argentin doit se contenter de la cinquième place, immédiatement devant Bibiano González.

L'analyse des temps intermédiaires montrent qu'à chaque pointage, Antonio di Micheli est en avance sur la concurrence. Par contre Octavio Echeverri prend place sur la deuxième marche du podium aux 600 mètres. Tandis qu'Alberto Velázquez lui se hisse au troisième rang dans les deux cent derniers mètres seulement[9].

La victoire de Di Micheli devant Echeverri est la revanche des Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes qui a eu lieu un an auparavant dans la même ville. Également aux deux premières places, le Colombien avait cette fois-là pris le meilleur sur le Vénézuélien[10].

Classement du kilomètre départ arrêté contre-la-montre[9]
Pos Nom Pays Temps Notes
Médaille d'or, Amérique Antonio di Micheli (es) Drapeau du Venezuela Venezuela min 9 s 8
Médaille d'argent, Amérique Octavio Echeverri (en) Drapeau de la Colombie Colombie min 10 s 5
Médaille de bronze, Amérique Alberto Velázquez (en) Drapeau de l'Uruguay Uruguay min 11 s 2 [n 1]
4 Anésio Argenton (pt) Drapeau du Brésil Brésil min 11 s 7 [n 2]
5 Clodomiro Cortoni Drapeau de l'Argentine Argentine min 11 s 7 [n 2]
6 Bibiano González Drapeau du Mexique Mexique min 12 s 0
7 Gustavo Martínez (en) Drapeau du Guatemala Guatemala min 12 s 4
8 Harry Becker (en) Drapeau des États-Unis États-Unis min 13 s 0
9 Oriol Menéndez Drapeau de Cuba Cuba min 14 s 6
10 Guillermo Thiele Drapeau du Costa Rica Costa Rica min 19 s 7

Onze coureurs inscrits[6], dix classés[n 3].

21 et 22 mars : vitesse individuelle

L'Argentin Jorge Bátiz s'adjuge l'or.

La deuxième épreuve des Jeux est la compétition de vitesse individuelle. Les têtes d'affiche sont le champion sud-américain de la spécialité Julio César León du Venezuela, le Colombien Rodolfo Umaña, champion centraméricain et des Caraïbes[11] et le Guatémaltèque Gustavo Martínez, champion centraméricain. Pour les directeurs sportifs et les observateurs, dans une compétition où le facteur chance est souvent prépondérant, les sélections d'Argentine, de Colombie, d'Uruguay, du Venezuela et du Guatemala sont les mieux représentés pour s'offrir le titre[6].

Devant 10 000 spectateurs, la compétition commence par les séries éliminatoires. Cinq duels sont au programme. Le Vénézuélien León accède directement aux quarts de finale sans combattre, en l'absence de son adversaire, le Canadien Robert André. Martínez du Guatemala, l'Américain Jack Disney, l'Uruguayen Juan Carlos Pérez et l'Argentin Jorge Bátiz le rejoignent. Les quatre battus sont reversés en repêchages. Deux duels permettent au Brésilien Anésio Argenton et au Mexicain Cenobio Ruiz de, eux aussi, accéder aux quarts de finale. Le concurrent local y parvient par disqualification de son adversaire Rodolfo Umaña, malgré les protestations vigoureuses du délégué colombien. Aucune disposition d'appel des décisions des commissaires de course n'étant prévue dans le règlement. Pour les battus, un ultime repêchage offre la huitième place qualificative. Umaña y dispose facilement d'Oriol Menéndez. Ainsi en l'absence d'André, des neuf participants aux séries éliminatoires, seul le Cubain est éliminé.

En quarts de finale, Bátiz dispose de Disney avec trois longueurs de vélo d'avance et est le premier à se qualifier pour les demies. Dans la deuxième confrontation, Argenton et Umaña sont opposés. Le Brésilien lance le sprint aux 250 mètres. Dans une manœuvre risquée, il serre dangereusement son adversaire. Peu avant la ligne droite finale, les deux protagonistes se retrouvent au coude à coude. Anésio Argenton écarte le bras et la jambe et déséquilibre le Colombien. Ce dernier chute de manière spectaculaire. Rodolfo Umaña élève une réclamation contre son adversaire. Après délibérations, les commissaires décident de faire recommencer la manche. Dans celle-ci, Anésio Argenton prend également les devants mais Rodolfo Umaña le remonte peu à peu, pour le passer dans les derniers mètres. Il s'impose d'un quart de roue. Par là-même, le Colombien accède aux demi-finales. Dans les autres quarts, Ruíz devance León de plus d'une longueur de machine et dans le dernier duel, Pérez s'impose face à Martínez avec un avantage de près d'un vélo d'écart[12].

Les concurrents qualifiés se retrouvent le lendemain pour se disputer le podium, devant des gradins copieusement garnis. Environ 15 000 spectateurs sont présents. La première demi-finale oppose Juan Carlos Pérez à Rodolfo Umaña. Le Colombien prend les devants mais l'Uruguayen le rejoint dans le dernier virage et le dépasse pour s'imposer d'un quart de roue. Dans la seconde demie, Cenobio Ruiz se confronte à Jorge Bátiz. Le Mexicain s'échappe quasiment dès le début du duel. Cependant l'Argentin réussit à le rejoindre et à le dépasser. Bátiz accompagne Pérez en finale.

Dans le duel pour la troisième place, Cenobio Ruiz décroche la médaille de bronze. Rodolfo Umaña, parti en seconde position, revient à hauteur de son adversaire dans l'avant-dernière courbe. Le Mexicain réagit et gagne facilement (victoire d'autant plus aisé que son opposant brise sa chaîne à cent-cinquante mètres de la ligne). Juste avant s'était déroulée la première manche de la finale pour le titre. Jorge Bátiz prend les devants. Juan Carlos Pérez accélère aux deux-cent-cinquante mètres mais ne surprend pas l'Argentin qui conserve l'avantage. À l'entrée de la dernière ligne droite, Bátiz devance Pérez d'une longueur de vélo et en conserve les trois quarts sur la ligne. Dans la seconde manche (disputée après le match pour la troisième place), Juan Carlos Pérez tente de s'échapper aux trois-cent mètres mais Jorge Bátiz le déborde et s'impose facilement avec une longueur et demie d'avance[4].

Les "chronos" exceptionnels des concurrents sont attribués à des conditions météorologiques idéales et à la qualité de la piste[12],[n 4].

Séries éliminatoires de la vitesse individuelle (21 mars)[12]
Pos Noms Pays Manche Notes
1 Jack Disney (de) Drapeau des États-Unis États-Unis 11 s 7 Ǫ
2 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie -
1 Juan Carlos Pérez Drapeau de l'Uruguay Uruguay 11 s 8 Ǫ
2 Anésio Argenton (pt) Drapeau du Brésil Brésil -
1 Jorge Bátiz Drapeau de l'Argentine Argentine 11 s 6 Ǫ
2 Cenobio Ruiz (en) Drapeau du Mexique Mexique -
1 Julio César León (en) Drapeau du Venezuela Venezuela Ǫ
2 Robert André Drapeau du Canada Canada NP
1 Gustavo Martínez (en) Drapeau du Guatemala Guatemala 13 s 2 Ǫ
2 Oriol Menéndez Drapeau de Cuba Cuba -
Repêchages (21 mars)[12]
Pos Noms Pays Manche Notes
1 Cenobio Ruiz (en) Drapeau du Mexique Mexique - Ǫ
2 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie 11 s 6 DSQ
1 Anésio Argenton (pt) Drapeau du Brésil Brésil - Ǫ
2 Oriol Menéndez Drapeau de Cuba Cuba -
Pos Noms Pays Manche Notes
1 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie - Ǫ
2 Oriol Menéndez Drapeau de Cuba Cuba -
Quarts de finale (21 mars)[12]
Pos Noms Pays Manche 2e manche Notes
1 Jorge Bátiz Drapeau de l'Argentine Argentine 11 s 7 q
2 Jack Disney (de) Drapeau des États-Unis États-Unis à 3 machines
1 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie chute 11 s 7 q
2 Anésio Argenton (pt) Drapeau du Brésil Brésil 12 s 4 à 1/4 de roue
Pos Noms Pays Manche Notes
1 Cenobio Ruiz (en) Drapeau du Mexique Mexique 11 s 8 q
2 Julio César León (en) Drapeau du Venezuela Venezuela à 5/4 de machine
1 Juan Carlos Pérez Drapeau de l'Uruguay Uruguay 11 s 5 q
2 Gustavo Martínez (en) Drapeau du Guatemala Guatemala à 3/4 de machine
Demi-finales (22 mars)[4]
Pos Noms Pays Manche Notes
1 Juan Carlos Pérez Drapeau de l'Uruguay Uruguay - Q
2 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie à 1/4 de roue
1 Jorge Bátiz Drapeau de l'Argentine Argentine - Q
2 Cenobio Ruiz (en) Drapeau du Mexique Mexique -
Finales
Match pour la médaille de bronze (22 mars)[4]
Pos Nom Pays Manche
Médaille de bronze, Amérique Cenobio Ruiz (en) Drapeau du Mexique Mexique 12 s 6
4 Rodolfo Umaña Drapeau de la Colombie Colombie Distancé
Match pour la médaille d'or (22 mars)[4]
Pos Nom Pays 1re manche 2e manche
Médaille d'or, Amérique Jorge Bátiz Drapeau de l'Argentine Argentine 12 s 0 11 s 5
Médaille d'argent, Amérique Juan Carlos Pérez Drapeau de l'Uruguay Uruguay à 3/4 de machine à 1,5 machine

22 et 23 mars : poursuite par équipes

Les Argentins remportent un deuxième titre.

Troisième épreuve cycliste des Jeux, la poursuite par équipes commence par les séries éliminatoires, où les quatre meilleurs temps se qualifient pour les demi-finales. Lors de ces qualifications, la sélection argentine, composée de Ricardo Senn, Duilio Biganzoli, Alberto Ferreira et Clodomiro Cortoni, réussit le meilleur "chrono". Non seulement, elle se qualifie pour les demi-finales mais en réalisant min 47 s 8, les Argentins battent les records panaméricain et sud-américain de la spécialité qu'ils détenaient déjà (marque précédente min 48 s 6). Le quatuor uruguayen réalise le deuxième temps en min 50 s 3. Les Mexicains, quant à eux, effectuent l'exercice contre-la-montre en min 56 s 5. Bibiano González, Francisco Lozano, Rubén Ramírez et Héctor Manuel Simancas s'emparent du record centraméricain que détenait le Venezuela depuis 1954 (min 57 s 5). L'équipe de poursuite des États-Unis est la quatrième formation à se qualifier pour les demi-finales. En min 57 s 3, elle élimine les trois dernières nations participantes, respectivement, la Colombie (qui échoue à plus d'une seconde de la qualification), le Venezuela et le Guatemala[4].

Les demi-finales opposent le lendemain l’Argentine aux États-Unis et l'Uruguay au Mexique. Le quatuor argentin se qualifie pour la finale en doublant son adversaire américain au sixième tour. Tandis que la sélection uruguayenne, en min 51 s 9, prend nettement le meilleur sur la formation locale (min 1 s 5). Alors que cette dernière avait l'avantage, elle a dû se passer des services de Rubén Ramírez au sixième tour, mettant un terme aux chances de victoire des Mexicains.

Cependant lors de la finale pour la troisième place, en effectuant les 4 000 mètres en min 55 s 6, ils obtiennent la médaille de bronze en surclassant le quartette des États-Unis (min 5 s 8). Les amphitryons battent, ainsi, leur propre record centraméricain établi la veille.

L'équipe de poursuite argentine remporte le titre, établissant un nouveau record panaméricain en min 43 s 2 qui devient également la nouvelle marque sud-américaine. Avec une avance d'un quart de tour, les Argentins dominent leurs rivaux uruguayens, chronométrés en min 52 s 2[3].

Plus de cinquante ans plus tard, Ricardo Senn révèle que Clodomiro Cortoni avait dû remplacer au pied levé Pedro Salas (en), qui s'était fissuré le fémur, la veille, dans une chute. Il avait fallu que Duilio Biganzoli, Alberto Ferreyra et lui-même assurent le tempo pour que Cortoni, non spécialiste, puisse suivre le rythme ; le quartette s'approchant à s 6 du record du monde[13].

Séries éliminatoires de la poursuite par équipes (22 mars)[4]
Pos Pays Cyclistes Temps Notes
1 Drapeau de l'Argentine Argentine Ricardo Senn
Duilio Biganzoli
Alberto Ferreyra
Clodomiro Cortoni
min 47 s 8 q
2 Drapeau de l'Uruguay Uruguay Luis Serra (es)
Alberto Velázquez (en)
Julio Sobrera (en)
Eduardo Puertollano (en)
min 50 s 3 q
3 Drapeau du Mexique Mexique Bibiano González
Francisco Lozano (en)
Rubén Ramírez
Héctor Manuel Simancas
min 56 s 5 q
4 Drapeau des États-Unis États-Unis Jack Disney (de)
Harry Becker (en)
Al Stiller (en)
Karl Wettberg
min 57 s 3 q
5 Drapeau de la Colombie Colombie Octavio Echeverri (en)
Héctor Monsalve (en)
Isaac Sarmiento
Alfredo Adelsohn
min 58 s 9 É
6 Drapeau du Venezuela Venezuela Antonio di Micheli (es)
Franco Cacioni (en)
Arsenio Chirinos
Antonio Montilla (en)
min 59 s 6 É
7 Drapeau du Guatemala Guatemala Rafael Polanco
Carlos Girón
Mario Rivera
Pedro Villavicencio
min 5 s 6 É
Demi-finales (23 mars)[3]
Pos Pays Cyclistes Temps Notes
1 Drapeau de l'Argentine Argentine Ricardo Senn
Alberto Ferreyra
Duilio Biganzoli
Clodomiro Cortoni
- Q
[n 5]
2 Drapeau des États-Unis États-Unis Jack Disney (de)
Harry Becker (en)
Al Stiller (en)
Karl Wettberg
Rejoint [n 5]
Pos Pays Cyclistes Temps Notes
1 Drapeau de l'Uruguay Uruguay Luis Serra (es)
Alberto Velásquez (en)
Julio Sobrera (en)
Eduardo Puertollano (en)
min 51 s 9 Q
[n 5]
2 Drapeau du Mexique Mexique Bibiano González
Francisco Lozano (en)
Rubén Ramírez
Héctor Manuel Simancas
min 1 s 5 [n 5]
Finales
Match pour la médaille de bronze (23 mars)[3]
Pos Pays Cyclistes Temps Notes
Médaille de bronze, Amérique Drapeau du Mexique Mexique Bibiano González
Francisco Lozano (en)
Rubén Ramírez
Héctor Manuel Simancas
min 55 s 6 [n 5]
4 Drapeau des États-Unis États-Unis Jack Disney (de)
Harry Becker (en)
Al Stiller (en)
Karl Wettberg
min 5 s 8 [n 5]
Match pour la médaille d'or (23 mars)[3]
Pos Pays Cyclistes Temps Notes
Médaille d'or, Amérique Drapeau de l'Argentine Argentine Ricardo Senn
Alberto Ferreyra
Duilio Biganzoli
Clodomiro Cortoni
min 43 s 2
Médaille d'argent, Amérique Drapeau de l'Uruguay Uruguay Luis Serra (es)
Alberto Velásquez (en)
Julio Sobrera (en)
Eduardo Puertollano (en)
min 52 s 2 [n 5]

25 mars : course en ligne

Les Colombiens s'octroient les deux médailles d'or en jeu.

Même si les bons résultats des Argentins et des Uruguayens, lors des compétitions sur piste, ont réveillé de vieux souvenirs de leur domination passée, personne chez les observateurs ne les placent comme les favoris absolus de la course sur route. Les sélections de Colombie et du Venezuela sont des rivales sérieuses. Sans oublier, les Mexicains décevants lors des précédents Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes qui auront à cœur de prendre leur revanche. La presse colombienne, constatant que sa délégation n'a toujours pas obtenu la moindre médaille d'or lors de ces Jeux, espère que sa sélection puisse l'obtenir sur la route[14].

Le circuit, tracé autour de la Ciudad Universitaria, développe 6 690 mètres[n 6]. Bordé d'arbres, de nombreuses ascensions et descentes en constituent la principale difficulté. Couru sous un beau soleil et une légère brise[15], les participants l'ont effectué vingt-six fois (au lieu de vingt-sept comme prévu initialement), devant quelque 50 000 spectateurs[16]. Selon Ramón Hoyos, le rendu de la route est bien meilleur que l'année précédente[n 7]. L'asphalte usagée a été remplacée par du béton « aussi dur qu'il devait l'être »[15].

Dès le premier tour, les escarmouches secouent le peloton. Dans le cinquième tour, le Colombien Benjamín Jiménez et l'Argentin Antonio Alexandre prennent les devants pris en chasse par le Guatémaltèque Carlos Girón et le Mexicain Rafael Vaca (de). À la fin du sixième tour, les quatre hommes sont ensemble. Ils maintiennent leur isolement en tête jusqu'au neuvième tour où cinq hommes, les Mexicains Magdaleno Cano (en), Antonio Solís, les Colombiens Efraín Forero, Ramón Hoyos et l'Uruguayen Alberto Velázquez font la jonction. Au dixième tour, les neuf hommes ont min 23 s d'avance sur le peloton. Dans le douzième tour, Ramón Hoyos et Benjamín Jiménez faussent compagnie à leurs sept compagnons d'échappée. Au treizième tour, le duo colombien a min 20 s d'avance sur un peloton qui a absorbé les sept fugueurs. La fatigue se fait ressentir et le groupe principal perd des unités. À la fin du quinzième tour, les duettistes ont maintenant min 51 s sur un peloton de vingt et un coureurs. Au dix-septième tour, le groupe principal emmené par les Mexicains a min 38 s de retard. Au dix-huitième tour, le peloton, toujours emmené par les coureurs locaux, réduit le déficit à min 19 s. L'écart descend à min 44 s à la fin du dix-neuvième tour. Montrant des signes de fatigue, Jiménez est abandonné par Hoyos qui obtient trente-cinq secondes d'avance sur son précédent compagnon de fugue et min 17 s sur le peloton, à la fin du vingt et unième tour. Une révolution plus tard, Hoyos a accru son avance min 8 s sur Jiménez et min 57 s sur le peloton. Au vingt-troisième tour, Jiménez a stoppé l'hémorragie et ne concède plus de temps alors que le groupe principal fort d'une dizaine d'hommes a réduit son écart à min 52 s, regagnant plus d'une minute sur l'échappé. Un tour plus tard, Jiménez passe avec un retard de min 20 s et le peloton est à min 34 s de la tête. Dans le dernier tour, Hoyos n'est pas inquiété. Il devance son compatriote Jiménez de trente-deux secondes et ce qui reste du peloton de min 2 s. Alberto Velázquez s'offre la médaille de bronze, à l'issue d'un sprint où il dispose du Vénézuélien Franco Cacioni (en), d'Antonio Alexandre et des huit autres hommes composant le petit groupe[17].

Ramón Hoyos déclare, à l'issue de l'épreuve, qu'il avait fait une bonne course et qu'il n'était pas fatigué. Il ajoute « n'importe lequel d'entre nous aurait pu gagner » qu'avec « le "sergent"[n 8], il avait eu la chance (d'être le premier à) s'échapper du groupe »[15].

La Colombie remporte une double victoire en remportant non seulement le titre individuel mais aussi celui par équipes. En plaçant trois hommes dans les dix premiers classés, les Colombiens obtiennent min 32 s d'avance sur les Uruguayens, médaillés d'argent par équipes[1],[n 9].

Classement de la course en ligne[1]
Pos Coureur Pays Temps
Médaille d'or, Amérique Ramón Hoyos Drapeau de la Colombie Colombie en h 33 min 1 s
Médaille d'argent, Amérique Benjamín Jiménez Drapeau de la Colombie Colombie à 32 s
Médaille de bronze, Amérique Alberto Velázquez (en) Drapeau de l'Uruguay Uruguay à min 2 s
4 Franco Cacioni (en) Drapeau du Venezuela Venezuela m.t.
5 Antonio Alexandre Drapeau de l'Argentine Argentine m.t.
6 Américo Benítez Drapeau de l'Uruguay Uruguay m.t.
7 Magdaleno Cano (en) Drapeau du Mexique Mexique m.t.
8 Claudio Rosa Drapeau du Brésil Brésil m.t.
9 Antonio Solís Drapeau du Mexique Mexique m.t.
10 Efraín Forero Drapeau de la Colombie Colombie m.t.
Classement de la course en ligne par équipes[1]
Pos Pays Coureur Temps Notes
Médaille d'or, Amérique Drapeau de la Colombie Colombie Ramón Hoyos
Benjamín Jiménez
Efraín Forero
13 h 41 min 37 s
Médaille d'argent, Amérique Drapeau de l'Uruguay Uruguay Alberto Velázquez (en)
Américo Benítez
Luis Chazzaro
13 h 45 min 9 s
Médaille de bronze, Amérique Drapeau du Mexique Mexique Magdaleno Cano (en)
Antonio Solís
Rafael Vaca (de)
13 h 48 min 8 s
4 Drapeau de l'Argentine Argentine Antonio Alexandre
Carlos Alberto Vázquez (en)
Héctor San Juan
14 h 2 min 45 s [n 10]
5 Drapeau du Venezuela Venezuela Franco Cacioni (en)
Domingo Rivas (en)
Carlos Chirinos
14 h 7 min 57 s [n 11]

Tableau des médailles

Cinq titres étaient en jeu. Neuf médailles ont été distribuées lors des compétitions sur piste. Six médailles ont été décernées en cyclisme sur route. Soit un total de quinze médailles[18].

Rang Pays Médaille d'or, Amérique Médaille d'argent, Amérique Médaille de bronze, Amérique Total
1 Drapeau de la Colombie Colombie 2 2 0 4
2 Drapeau de l'Argentine Argentine 2 0 0 2
3 Drapeau du Venezuela Venezuela 1 0 0 1
4 Drapeau de l'Uruguay Uruguay 0 3 2 5
5 Drapeau du Mexique Mexique 0 0 3 3
Total 5 5 5 15

Bilan sportif

Relativement aux Jeux panaméricains de 1951, la domination d'une seule sélection, comme celle de l'Argentine lors de la première édition (sept médailles d'or sur les huit en jeu), ne s'est pas produite. Trois pays se sont réparti les cinq titres décernés à Mexico. La sélection colombienne termine en tête du tableau des médailles. Les deux médailles d'argent glanées lors des compétitions lui permettent de devancer l'Argentine, cette dernière obtenant également deux titres. La sélection uruguayenne décroche le plus grand nombre de médailles avec cinq unités, même si aucune est en or.

Au niveau individuel, deux hommes se détachent. Le Colombien Ramón Hoyos qui s'empare des deux titres en jeu sur la route. Et le Vénézuélien Antonio di Micheli qui assortit sa médaille d'or du kilomètre, du record du monde de la spécialité.

Notes et références

Notes

  1. a et b Le journal colombien El Tiempo présente comme étant Alberto Velásquez le concurrent uruguayen médaillé de bronze de cette épreuve.
  2. a et b Argenton et Cortoni sont départagés par une seconde manche.
  3. Le concurrent canadien Robert André bien qu'inscrit ne se présente pas au départ.
  4. En passant sous silence les effets de l'altitude.
  5. a b c d e f et g En l'absence d'informations contradictoires, les équipes sont identiques à celles ayant participé aux séries éliminatoires.
  6. La longueur du parcours est sujet à caution puisque sur la même page du journal "El Tiempo", le circuit développe 6 690 mètres, 6 kilomètres 730 mètres ou 6 250 mètres.
  7. Lors des Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes de 1954, la compétition sur route eut lieu sur le même circuit.
  8. Benjamín Jiménez fait partie des forces armées.
  9. Dans l'annuaire statistique publié des années plus tard, le classement de la course en ligne par équipes est effectué par l'addition des places des trois meilleurs coureurs de chaque nation. Ce qui donne 13 points à La Colombie, 21 à l'Uruguay et 30 au Mexique.
  10. L'addition des temps des trois coureurs fait 14 h 7 min 57 s. Soit Héctor San Juan est arrivé à 12 min 11 s de Ramón Hoyos, soit l'addition du quotidien "El Tiempo" est fausse.
  11. L'addition des temps des trois coureurs fait 14 h 14 min 45 s. Soit Carlos Chirinos est arrivé à 14 min 41 s de Ramón Hoyos, soit l'addition du quotidien "El Tiempo" est fausse.

Références

  1. a b c et d (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Clasificación general en la prueba de ruta, p.16 », sur news.google.com, (consulté le )
  2. (en) « The Pan American Games : a statistical history 1951-1999, cf p. 78 Road Race, Team/Prueba de Ruta por Equipos », sur books.google.fr (consulté le )
  3. a b c d et e (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Medalla de oro y water-polo ganó ayer Argentina, p.16 », sur news.google.com, (consulté le )
  4. a b c d e f g et h (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Rodolfo Umaña, 4o. en velocidad pura, p.16 », sur news.google.com, (consulté le )
  5. (es) « El tricolor tiene en sus estadísticas 32 medallas; cuatro de oro, quince de plata y trece de bronce », sur www.vanguardia.com.mx, (consulté le )
  6. a b et c (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Hoy se inicia el ciclismo: Colombia figura entre los grandes favoritos, p.16 », sur news.google.com, (consulté le )
  7. a et b « Le rapport officiel des JO 1952, cf p.546 » [PDF], sur digital.la84.org (consulté le )
  8. « Progression des records du monde sur piste », sur www.uci.org (consulté le )
  9. a et b (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Petróleo Octavio Echeverri bâtió el record olímpico, p.17 », sur news.google.com, (consulté le )
  10. « Les podiums du kilomètre aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.231 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (consulté le )
  11. « Les podiums de la vitesse individuelle masculine aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes, cf p.232 » [PDF], sur www.mayaguez2010.com (consulté le )
  12. a b c d et e (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Umaña, semi-finalista en km. scratch, p.16 », sur news.google.com, (consulté le )
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  14. (es) « Édition papier du journal El Tiempo, cf l'article Los ciclistas nacionales favoritos en la prueba de ruta, p.17 », sur news.google.com, (consulté le )
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Voir aussi