Le Cycle de Pilate est une série d'écrits apocryphes (lettres, relations, traditions et histoires) dont le lien direct ou indirect est Ponce Pilate.
Apocryphes
Jugement de Pilate
Cet écrit apocryphe est appelé Sentenza di Pilato[1] en italien[2]. Dans cet écrit Ponce Pilate juge et condamne à mort Jésus. Contrairement aux autres écrits apocryphes du Cycle de Pilate, ce texte ne disculpe pas le préfet de JudéePonce Pilate et ne donne pas de responsabilité au peuple juif.
Anaphore de Pilate
Cet écrit apocryphe est appelé Anaphora Pilati en latin[3]. Dans l'Anaphora Pilati, Ponce Pilate et sa femme Procla ont compris la divinité de Jésus. Ponce Pilate décrit les miracles, la mort et la résurrection de Jésus qu'il a été obligé de condamner à mort sous la pression des dirigeants juifs.
Arrestation de Pilate
Cet écrit apocryphe est appelé Paradosis Pilati[4] en latin[5]. Après la lecture de l'Anaphora Pilati l'empereurTibère s'indigne, ordonne l'arrestation de Ponce Pilate et le fait ramener enchaîné à Rome. Il lui demande comment il a pu ordonner la mort de Jésus auteur de si grands miracles et Ponce Pilate se justifie en accusant les Juifs. L'empereurTibère décide alors de punir Ponce Pilate en le faisant décapiter. Dans ce récit apocryphe, Ponce Pilate est exonéré de la mort de Jésus et présenté comme un martyr dont la tête est ramassé par un ange après sa décapitation. Ce récit apocryphe n'est pas crédible car l'empereurTibère n'est plus à Rome et s'est retiré dans l'île de Capri dans la baie de Naples[6].
La première est une lettre de Ponce Pilate à Hérode Antipas : le gouverneur de Judée rapporte les événements du Nouveau testament que Jésus-Christ a dispensé des enseignements puis qu'il est mort et ressuscité. Il serait apparu à la femme de Pilate, Procla, et Longin le Centurion qui l'écoutèrent, et qui crurent en Lui. Puis lorsqu'il fut ressuscité, Jésus dit à Pilate qu'il serait béni.
La deuxième est une réponse de Hérode Antipas, sur son lit de mort (« les vers sortent déjà de ma bouche »), où il pleure que le jugement de Dieu le Père, à la suite de la mort de Jean le Baptiste, soit sur lui : il relate la mort de Salomé (fille d'Hérodiade), de son fils Lesbonax, et que son épouse Hérodiade ait perdu un œil.
Lettres de Pilate et de Tibère
Vengeance du Sauveur
Cet écrit apocryphe est appelé Vindicta Salvatoris en latin[7]. Le récit apocrypheVindicta Salvatoris raconte des événements qui se sont déroulés après la mort de Jésus. Titus et Vespasien détruisent Jérusalem pour punir les Juifs de cette mort injuste et emprisonnent Ponce Pilate. Cet écrit apocryphe n'a aucune crédibilité à cause de ses nombreuses inexactitudes historiques.
Mort de Pilate
Cet écrit apocryphe est appelé Mors Pilati en latin[8].
Rémi Gounelle, Les Recensions byzantines de l'Évangile de Nicodème, Turnhout-Prahins, Brepols-éditions du Zèbre (Corpus Christianorum, Series Apocryphorum, Instrumenta, 3 ; Instruments pour l'étude des langues de l'Orient ancien, 7), 2008.
↑James E. Cross Two Old English apocrypha and their manuscript source : The Gospel of Nichodemus and the Avenging of the Saviour, Cambridge University Press, 1996, p. 66.