Les différentes espèces d'huîtres vivent généralement continuellement immergées, supportant périodiquement, pour certaines espèces des eaux saumâtres.
Leur corps est plutôt plat, protégé par des coquilles arrondies.
Coquilles : elles se distinguent de celles de la plupart des bivalves par un aspect très feuilleté, et par leur matière (elles sont constituées de calcite presque pure. C'est d'ailleurs une source de calcium bioassimilable qui a été utilisée par les éleveurs de volailles ou de bétail, ou l'industrie agroalimentaire, avec le risque d'ainsi importer certains métaux lourds, comme le plomb ou le cadmium, présents dans l'environnement de l'huître durant sa croissance, car ces espèces fixent particulièrement bien les métaux lourds (mieux que la plupart des autres coquillages) Les BCF (facteur de bioaccumulation[1]) du cadmium, zinc et cuivre sont beaucoup plus élevés pour une huître telle que Magallana gigas que pour des espèces benthiques comme les coques Cerastoderma edule et les palourdesRuditapes philippinarum (Baudrimont et al., 2005)[2].). La coquille présente un peu d'argonite au point d'accroche du muscle (Comme les pétoncles, les huîtres ont un vrai muscle adducteur central, ce qui signifie que la coquille a une marque caractéristique centrale marquant son point d'attache).
La coquille peut prendre des formes très irrégulières en épousant les formes du substrat ou d'autres huitres qui croissent au même endroit.
Reproduction
Les huîtres sauvages du genre Crassostrea vivent généralement dans la zone intertidale, le sperme et les œufs diffusent dans la mer et la fécondation se fait dans l'eau, sauf chez quelques espèces dites larvipares. Deux modes différents de reproduction (ovipares et larvipares) existent en effet chez les Ostreidae. Dans les deux cas les huîtres sont hermaphrodites, mais les espèces larvipares montrent une alternance de sexe chez chaque individu, tandis que les espèces ovipares sont hermaphrodites simultanés, avec la production de gamètes mâles (spermatozoïdes), soit femelles (ovules) selon les circonstances.
Identification, génétique
L'identification des différentes espèces est généralement malaisée en raison d'une grande variabilité morphologique et de très importants transferts de populations : les espèces de Crassostrea font en effet presque toutes l'objet d'exploitations commerciales intenses, souvent depuis des époques reculées. Les apports récents de la phylogénie moléculaire permettent de faire peu à peu la lumière sur ces questions[3].
Presque toutes les espèces de ce groupe sont comestibles, même si seulement une partie ont un réel intérêt culinaire, alimentaire et commercial, et font donc l'objet d'une culture à grande échelle.
Ce genre comportait jusqu'en 2017 la principale huître commerciale, Crassostrea gigas, renommée déplacée dans le genre Magallana sous le nom Magallana gigas[4],[5].
Voici la liste des 25 espèces (7 actuelles et 18 fossiles) du genre Crassostrea selon World Register of Marine Species (13 novembre 2024)[6] :
Sacco F. (1897). I Molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria, Parte 23 (Ostreidae, Anomiidae, Dimyidae). Bollettino dei Musei di Zoologia ed Anatomia Comparata della R. Università di Torino. 12(298): 99-100. lire
↑Le BCF ou facteur de bioconcentration désignent le rapport de la concentration d'un corps chimique, (oligoélément, radionucléïde ou toxique (métal lourd par exemple) dans l’organisme ou dans un des tissus et de la concentration de ce même élément dans le sol, l'eau ou l'air (en tant que milieu de vie de l'espèce considérée).
↑Thèse en Écotoxicologie de Maud Achard-Joris, intitulée Études biochimiques et génétiques de la réponse adaptative de mollusques face aux contaminations métalliques et au stress oxydant Soutenue le 7 octobre 2005
↑(en) Reece, K.S., Cordes, J.F., Stubbs, J.B., Hudson, K.L. & Francis, E.A. (2007). Molecular phylogenies help resolve taxonomic confusion with Asian Crassostrea oyster species. Marine Biology, DOI 10.1007/s00227-007-0846-2. Résumé
↑Salvi D. et Mariottini P., « Molecular taxonomy in 2D: a novel ITS2 rRNA sequence-structure approach guides the description of the oysters' subfamily Saccostreinae and the genus Magallana (Bivalvia: Ostreidae) », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 179, no 2, , p. 263-276 (DOI10.1111/zoj.12455, lire en ligne).
↑(en) Salvi, D., Mariottini, P., « Revision shock in Pacific oysters taxonomy: the genus Magallana (formerly Crassostrea in part) is well-founded and necessary », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 192, no 1, , p. 43‑58 (ISSN0024-4082, DOI10.1093/zoolinnean/zlaa112, lire en ligne, consulté le )