H228 : Matière solide inflammable H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H335 : Peut irriter les voies respiratoires P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P233 : Maintenir le récipient fermé de manière étanche. P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P302+P352 : En cas de contact avec la peau : laver abondamment à l’eau et au savon. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Un couple zinc-cuivre est un alliage de zinc et de cuivre utilisé comme réactif en synthèse organique. Son utilisation en chimie s'est répandue après la publication par Howard E. Simmons et Ronald D. Smith de son utilisation comme source de zinc activé pour la formation d'un organozincique utilisé pour la réaction de Simmons-Smith de cyclopropanation des alcènes[3]. Il est également largement employé comme réactif dans d'autres réactions impliquant du zinc activé.
Le terme couple zinc-cuivre ne fait pas référence à une structure chimique ou une composition d'alliage définie car il peut contenir une proportion variable de zinc et de cuivre, généralement plus de 90 % de zinc bien que certaines réactions puissent faire appel à des alliages contenant de l'ordre de 50 % de cuivre. Ce « couple » est souvent préparé sous forme d'une poudre sombre mise en suspension dans un solvant à base d'éther et utilisée en léger excès par rapport au substrat. L'activation du zinc par le cuivre est essentielle à l'efficacité de ce réactif, mais l'origine de cet effet est mal documentée. On pense que le cuivre accroît la réactivité du zinc à la surface de l'alliage[4].
Préparation
Un couple zinc-cuivre peut être préparé par différentes méthodes, en fonction essentiellement de la source de cuivre, du taux de cuivre par rapport au zinc, de l'état physique du zinc (par exemple, pulvérulent ou granulés), de l'utilisation d'acidesprotiques et d'autres additifs, ou encore de la température de préparation. Dans la plupart des cas, l'alliage est préparé et isolé avant utilisation, mais il existe également des procédés aboutissant à des formes stockables pour utilisation ultérieure. La plupart de ces méthodes de préparation mettent en œuvre la réduction d'une forme oxydée de cuivre avec du zinc, qui est ajouté en excès.
L'une des premières méthodes de préparation du couple zinc-cuivre consistait à traiter un mélange de poussières de zinc et d'oxyde de cuivre(II) CuO avec de l'hydrogène H2 à 500 °C[3]. Une méthode plus pratique et moins chère consiste à traiter de la poudre de zinc avec de l'acide chlorhydrique et du sulfate de cuivre CuSO4[5]. Le traitement d'une poudre de zinc avec du monohydrate d'acétate de cuivre(II) (CH3COO)2Cu·H2O dans de l'acide acétique CH3COOH chaud est réputé être très reproductible[6]. Il est également possible de produire du couple zinc-cuivre par une réaction in situ d'un équivalent de poussière de zinc avec un équivalent de chlorure de cuivre(I) CuCl ou de poudre de cuivre dans un reflux d'éther[7]. Le choix d'une méthode est dicté avant tout par l'effet attendu du couple zinc-cuivre. Le développement de nouvelles méthodes de préparation est né de l'intérêt de disposer d'alliages aux propriétés bien caractérisées.
La réaction de cyclopropanation elle-même peut-être écrite de la manière suivante :
Cyclopropanation d'un alcène par l'iodure d'iodométhylzinc, libérant de l'iodure de zinc ZnI2.
Le couple zinc-cuivre est également utilisé pour produire des réactifs alkylzinc pour additions nucléophiles conjuguées comme agent de déshalogénation, pour le couplage réducteur de composés carbonylés et pour réduire des alcènes et alcynes déficitaires en électrons. La vitesse de la cycloaddition des α,α’-dibromocétones sur des 1,3-diènes sous l'action du couple zinc-cuivre peut être accrue par sonication[8].
Exemple d'accélération par sonication d'une addition nucléophile conjuguée par couple zinc-cuivre.
↑ a et b(en) Howard E. Simmons et Ronald D. Smith, « A New Synthesis of Cyclopropanes », Journal of the American Chemical Society, vol. 81, no 16, , p. 4256-4264 (DOI10.1021/ja01525a036, lire en ligne)
↑(en) Eugene LeGoff, « Cyclopropanes from an Easily Prepared, Highly Active Zinc—Copper Couple, Dibromomethane, and Olefins », The Journal of Organic Chemistry, vol. 29, no 7, , p. 2048-2050 (DOI10.1021/jo01030a529, lire en ligne)
↑(en) Robert J. Rawson et Ian T. Harrison, « Procedure for the methylenation of olefins to cyclopropanes », The Journal of Organic Chemistry, vol. 35, no 6, , p. 2057-2058 (DOI10.1021/jo00831a091, lire en ligne)
↑(en) Navalkishore N. Joshi, H. Martin et R. Hoffmann, « Ultrasonics in the metal promoted cycloaddition of α,α′-dibromo ketones to 1,3-dienes », Tetrahedron Letters, vol. 27, no 6, , p. 687-690 (DOI10.1016/S0040-4039(00)84073-3, lire en ligne)