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Cornelis est né à Flessingue en 1642 et navigue pour la première fois sur le bateau de son père à l'âge de 10 ans. Il devint corsaire en 1665 durant la première guerre anglo-néerlandaise et fut capturé au début du mois de mars de cette année par les Anglais quand son groupe de deux vaisseaux fut battu par trois navires anglais. Son équipage dut le maîtriser en employant la force pour l'empêcher de faire exploser son bateau, le Eendragt équipé de 32 canons.
Captivité en Angleterre
Lors de sa captivité, il est jugé digne d'intérêt royal grâce à la renommée de son père et de son oncle et est interrogé par le frère du Roi Charles II, le lord amiral Jacques Stuart, duc d'York. Lors de l'entrevue, le duc remarqua le trou au sommet du chapeau de Cornelis et s'excusa au nom des soldats d'avoir abîmé ses vêtements. Il répondit, grincheux, qu'il était fier du trou ; il aurait quand même préféré qu'ils aient tiré un peu plus bas, ce qui lui aurait évité d'être prisonnier de guerre.
John Evelyn raconte comment Cornelis est libéré le grâce à son intelligence par Charles II d'Angleterre en personne: il fut admis dans l'antichambre royale, Sa Majesté lui donna sa main pour qu'il l'embrasse, et lui redonna sa liberté. Elle posa beaucoup de questions concernant le combat, Sa Majesté se souvenant des nombreuses attentions venant de ses relations à l'étranger - c'était une référence au soutien que les Evertsen avait donné à Charles durant son exil. Evelyn reçut ensuite l'ordre d'aller avec lui à l'ambassade de Hollande, où il devait attendre pour recevoir son passeport et il devait lui donner 50 pièces d'or[2]. Ainsi Charles II ne récompensait pas seulement des faveurs montrées dans le passé mais essayait de semer la discorde entre la province de Zélande majoritairement orangiste et la province républicaine de Hollande; il prétendait soutenir la cause du jeune Guillaume III d'Orange.
En , juste avant la troisième guerre anglo-néerlandaise, il repoussa une attaque surprise anglaise contre la flotte de Smyrne. Lors de la bataille de Solebay il commanda le Zwanenburg (44 canons). En 1673, il reconquiert en compagnie de Jacob Binckes la Nouvelle-Néerlande[3], alors qu'il avait le grade de vice-amiral de la flotte de la Compagnie des Indes néerlandaises avec toujours le même navire amiral, le Zwanenburg. Quand il retourna à quai en 1674, il est accusé de désobéissance, les États de Zélande n'étant pas satisfaits de sa conquête: ses ordres étaient en fait de conquérir l'île Sainte-Hélène et Cayenne.
En 1690 Cornelis Evertser commande l'avant-garde de la flotte alliée durant la bataille du cap Béveziers. Soutenu par les Anglais avec peu de moyen, il a eu de grandes difficultés face aux Français beaucoup plus forts. Il sauva son escadron par la ruse, en mettant à l'ancre alors que les voiles de son navire étaient toutes déployées, le vent de la marée emportant la flotte ennemie. Cette même année Cornelis Tromp reprit son poste et mourut peu après, remplacé par Philips van Almonde.
Après 1690, Cornelis ne commande plus la flotte. Son jeune frère, Geleyn Evertsen, lui succède au rang de luitenant-admiraal de Zélande. Il ne se maria jamais, et fut un ami très proche de Guillaume III au point qu'on soupçonna qu'il fut un des amants du stathouder[4].
↑(en) Theodore Roosevelt, New York: A Sketch of the City’s Social, Political, and Commercial Progress from the First Dutch Settlement to Recent Times, New York, (lire en ligne)
↑(nl) Gerben Graddeszoon Hellinga, Zeehelden uit de Gouden Eeuw, 2006, p. 83