La Copa América 2019 est la 46e édition de la Copa América, le principal tournoi international de la CONMEBOL. La compétition est organisée au Brésil et accueille 12 participants, les dix nations sud-américaines plus deux invités de l'AFC, le Japon – dont c'est la 2e participation à l'épreuve – et le Qatar, participant pour la première fois[1].
Choix du pays d'accueil
À l'origine, la Copa América 2019 devait être accueillie par le Chili, tandis que le Brésil devait accueillir la Copa América 2015. Ceci en raison de la politique de la CONMEBOL consistant à faire une rotation des tournois par ordre alphabétique des pays. Toutefois, en raison de l'organisation de la Coupe des confédérations 2013, de la Coupe du monde 2014 et des JO 2016 par le Brésil, Brésiliens et Chiliens souhaitent permuter l'organisation du tournoi, idée approuvée par la CONMEBOL en 2012[2].
Meilleures troisièmes repêchés pour les quarts de finale
Équipes en gras :
Dans le classement : équipes qualifiées pour les quarts de finale
Sur la feuille de match : équipe(s) victorieuse(s)
Les douze équipes sont réparties en trois groupes de quatre au premier tour. Les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les quarts de finale ainsi que les deux meilleurs troisièmes.
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Le Brésil confirme son statut de favori et obtient la 1re place du groupe mais éprouve des difficultés devant le Venezuela qui lui arrache le nul (0-0). L'équipe vénézuélienne sera d'ailleurs la grande bénéficiaire du VAR - système qui fait son apparition pour la première fois en Copa América - qui refuse deux buts tant aux Brésiliens qu'aux Péruviens dans leurs confrontations directes avec le Venezuela[3], qui s'offre la 2e place. Écrasés 5-0 par les hôtes brésiliens[4], les Péruviens parviennent à se qualifier en quarts-de-finale en terminant parmi les deux meilleurs troisièmes du tournoi. À noter l'absence de Neymar, le numéro 10 brésilien s'est blessé peu de temps avant la compétition[5].
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La Colombie fait forte impression en remportant ses trois matchs de poule - c'est la seule équipe du tournoi dans ce cas - alors que l'Argentine éprouve les pires difficultés à se qualifier en quarts-de-finale. Seule une victoire face au Qatar permet à l'Albiceleste d'avancer au 2e tour[6]. Le Qatar, invité de l'AFC, fait bonne impression en arrachant le nul (2-2) devant le Paraguay (qui menait 2-0) mais ne peut éviter de se retrouver à la dernière place du groupe. Le Paraguay avance en quarts-de-finale avec seulement deux points: seul le Mexique, lors de l'édition 1993, était parvenu à s'extirper de la phase de groupes avec le même total de points[7].
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Ce groupe est âprement disputé par l'Uruguay et le Chili qui croisent le fer lors de la dernière journée. Un but d'Edinson Cavani permet à la Celeste de terminer à la 1re place devant les Chiliens[8]. En se neutralisant 1-1, le Japon et Équateur ratent l'occasion d'avancer en quarts-de-finale et se retrouvent tous deux éliminés.
Classement des troisièmes
Les deux meilleurs troisièmes se qualifient pour les quarts de finale.
À l'exception de la finale, il n'y a pas de prolongation prévue en cas d'égalité à la fin du temps règlementaire : la qualification se décide directement par une séance de tirs au but. Trois matchs en quarts de finale se jouent ainsi aux tirs au but à l'issue des quatre-vingt-dix minutes de jeu.
Dans ce premier quart-de-finale, le Paraguay tient en échec le Brésil (0-0) et parvient à arracher de haute lutte la séance de tirs au but. Cependant, contrairement aux éditions de 2011 et 2015 qui avaient vu les Guaranis éliminer les Brésiliens par ce biais, la chance ne sourit plus au Paraguay qui rate deux tirs. Le Brésil vainc le signe indien et file en demi-finales pour la première fois depuis 2007[9].
L'Argentine bat le Venezuela sans recourir à la séance des tirs au but - c'est la seule équipe dans ce cas - et offre une meilleure prestation par rapport à la phase de groupes[10]. Le Venezuela, invaincu jusque-là, doit capituler devant l'expérience et le réalisme de son adversaire.
Ce troisième quart-de-finale est le plus équilibré de la série puisque c'est le seul qui met aux prises deux favoris logiques au titre. Le Chili se montre supérieur à son adversaire - il se voit refuser deux buts par le VAR - mais doit pourtant passer par la séance de tirs au but pour valider son ticket en demi-finales[11].
Ce dernier quart-de-finale est aussi le plus controversé puisque le VAR refuse trois buts aux Uruguayens pour des hors-jeu assez discutables[12]. Les Péruviens se montrent intraitables en défense et, après avoir arraché le score nul et vierge, réussissent tous leurs tirs au but. Luis Suárez rate le sien et condamne son équipe à l'élimination[13], à la surprise générale.
Cette première demi-finale accouche d'une nouvelle édition du Superclásico opposant les deux géants du continent sud-américain. Le Brésil vainc la malédiction du Mineiraço et s'impose en faisant preuve de réalisme devant son adversaire de toujours[14]. Les Argentins crient au scandale et remettent en cause l'arbitrage qui ne leur aurait pas accordé deux penaltys, malgré la présence du VAR[15].
Le Pérou prend une revanche éclatante sur le Chili - adversaire qui l'avait éliminé quatre ans plus tôt au même stade de la compétition - et assure sa qualification à la finale du tournoi, 44 ans après sa dernière participation à ce niveau[16].
Après deux finales Argentine-Chili consécutives remportées par les Chiliens, c'est en « petite finale » que les deux équipes se retrouvent pour déterminer la troisième place de cette Copa América. Cette fois-ci, c'est l'Argentine qui s'impose et s'assure donc le podium. À noter le deuxième carton rouge de la carrière de Lionel Messi, après une altercation avec Gary Medel lequel a aussi vu le rouge[17].