Convention citoyenne sur la fin de vie

Convention citoyenne
sur la fin de vie

Présentation
Type Assemblée de citoyens
Corps Conseil économique, social et environnemental
Création
Fin
Lieu Paris, Drapeau de la France France
Structure
Membres 185
Élection
Système électoral Par tirage au sort

Palais d'Iéna

Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie du lieu de réunion.

Divers
Site web conventioncitoyennesurlafindevie.lecese.fr

La Convention citoyenne sur la fin de vie est une assemblée de citoyens française, constituée en par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur demande de la Première ministre Elisabeth Borne (gouvernement Élisabeth Borne).

Elle regroupe 150 citoyens tirés au sort parmi la population française, selon six critères : âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, typologie d’aire urbaine, niveau de diplôme et origine géographique[1]

Le rapport final[2] a été remis au Gouvernement le .

Origine et contexte

Mission

La mission de la Convention citoyenne sur la fin de vie était de répondre à la question suivante : « Le cadre de l'accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ? »[3].

Organisation et activité

Durant neuf sessions de trois jours organisées entre décembre 2022 et avril 2023, soit au total 27 jours, les 150 citoyens tirés au sort se sont réunis au CESE.

Un Comité de Gouvernance a été mis en place pour effectuer les grands arbitrages méthodologiques et pour veiller à la transparence et l’exemplarité démocratique de l’organisation de la Convention[4].

Ces sessions au CESE ont eu pour objectifs :

  • d'entendre divers experts, français et internationaux, dans différents domaines - juridique, médical, religieux, philosophique -,
  • de délibérer, débattre et voter des propositions, toujours dans le souci de préserver les nuances d’opinions, autour du sujet complexe de l'accompagnement de la fin de vie[5],[6].

Rapport final

Le rapport final est remis au gouvernement le [7]. Les membres de la convention citoyenne sont reçus à l'Elysée le [8].

À la question, « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? », la grande majorité des votants (75,6 %) s’est prononcée en faveur d'une évolution du droit vers une aide active à mourir.

Deux constats ont été faits :

  • d’une part, l’inégalité d’accès de l’accompagnement de la fin de vie,
  • et d’autre part, l’absence de réponses satisfaisantes face à certaines situations de fin de vie, notamment dans le cas de souffrances physiques ou psychiques réfractaires.

Réactions

La plupart des participants ont souligné la grande qualité des échanges, dans le cadre des auditions et des débats tout au long de la Convention. La qualité de l'information fournie aux participants a par contre été questionnée par quelques parlementaires, concernant en particulier la neutralité des représentants des pays étrangers et l'orientation de la bibliographie fournie aux participants[9].

Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs intervient durant la convention et s'oppose à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté[10], la loi ne pouvant répondre à toutes ces questions sur la fin de vie selon elle[11].

À la suite des conclusions énoncées, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé qu’un projet de loi sur la question de l'accompagnement de la fin de vie serait rédigé avant la fin de l’été[12].

Après avoir été reporté pour décembre à la suite de la visite du Pape François à Marseille le 23 septembre 2023 (celui-ci étant opposé à une évolution de la législation sur le sujet[13]), le projet de loi est repoussé à février 2024[14]. Puis, du fait de la dissolution de l'Assemblée Nationale le 9 juin 2024, le projet de loi est abandonné en examen de première lecture[15].

Notes et références

  1. Par Thomas PoupeauLe 30 octobre 2022 à 07h12, « 150 Français tirés au sort pour réfléchir à la fin de vie : comment la Convention citoyenne s’organise », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Les propositions de la Convention Citoyenne sur la fin de vie », sur Convention Citoyenne sur la fin de vie (consulté le )
  3. https://www.lecese.fr/convention-citoyenne-sur-la-fin-de-vie
  4. « Le CESE pose le cadre de la convention citoyenne sur la fin de vie », sur Le Conseil économique social et environnemental, (consulté le )
  5. CESE, « Convention citoyenne sur la fin de vie POUR UNE OUVERTURE DE L’AIDE ACTIVE À MOURIR SOUS CONDITIONS » [PDF] (consulté le )
  6. « La Convention Citoyenne CESE sur la fin de vie remet ses propositions », sur Le Conseil économique social et environnemental (consulté le )
  7. « Fin de vie : la convention citoyenne se prononce en faveur de l’aide active à mourir selon différents « modèles » », Le Monde, 2 avril 2023.
  8. « Emmanuel Macron veut un projet de loi « d’ici à la fin de l’été » pour élaborer un « modèle français de la fin de vie » », Le Monde, 3 avril 2023.
  9. « Fin de vie : y avait-il des « biais » dans le choix des experts entendus par la convention citoyenne ? », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  10. Claire Fourcade, « Fin de vie : « Je ne peux pas être celle qui te fera mourir », l’émouvante lettre de Claire Fourcade », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  11. Agnès Leclair, « Claire Fourcade: « On imagine qu’une loi pourrait éviter que la mort soit un épisode douloureux de la vie » », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. vie-publique.fr, « Fin de vie : remise des conclusions de la Convention citoyenne » (consulté le ).
  13. « Fin de vie, euthanasie, suicide assisté : que dit le pape François ? », sur La Croix, (consulté le ).
  14. « Fin de vie : les blocages et évolution d’Emmanuel Macron », sur France Inter, (consulté le ).
  15. « Projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie », sur Vie Publique, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes