Le contrôle d'absence de danger Facebook (ou Facebook safety check en anglais) est une fonctionnalité proposée par le réseau socialFacebook depuis 2014. Cette fonctionnalité est activée par l'entreprise lorsqu'une catastrophe naturelle ou d'origine humaine survient, afin de permettre aux utilisateurs se trouvant dans la zone géographique concernée de signaler à leurs amis s'ils sont en sécurité[1].
Développement
Le service est développé par les ingénieurs de Facebook au Japon, inspirés par l’utilisation massive des réseaux sociaux par les internautes afin de se connecter à leurs amis et famille, lors du séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku.
Appelé à l’origine « Disaster Message Board », il est renommé en « Safety Check » (et traduit par « contrôle d’absence de danger » en français) pour sa sortie officielle[2].
Le service est annoncé par Facebook le [3],[4].
À partir du , le gouvernement français ferme son application Système d’alerte et d’information des populations, pour s'appuyer sur les réseaux sociaux et en particulier, le contrôle d'absence de danger Facebook. Ce type de partenariat n'est pas nouveau, puisque Facebook est signataire de la convention Alerte-Enlèvement depuis 2011[7].
Le premier déploiement de grande envergure du contrôle d'absence de danger par Facebook a eu lieu à l'occasion du séisme ayant affecté le Népal, le , puis de nouveau au mois de , à l'occasion des multiples répliques ayant touché le pays[8].
Facebook a déployé pour la première fois en France cette fonctionnalité, dans le contexte des attentats ayant touché Paris et la Seine-Saint-Denis, dans la nuit du au vers 1 h du matin[9]. Elle a été utilisée par 5 millions de personnes à cette occasion[10].
Le , soit quatre jours après les attentats ayant touché la région parisienne, Facebook a activé le contrôle d'absence de danger au Nigeria[10] à la suite d'un attentat à la bombe sur le marché de Yola[11], une ville située dans le nord-est du pays. Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé sur sa page personnelle cette activation de Safety Check[12], la première sur le continent africain, après que des critiques[13] ont été émises sur la non-activation du système lors des attentats ayant touché Beyrouth le .
La nuit du , à la suite de l'attentat au camion-bélier qui a fait 86 morts et plus de 200 blessés sur la très célèbre Promenade des Anglais de Nice, le dispositif Safety Check de Facebook a été activé.
Dès le , le jour même de l’accident, les internautes camerounais pouvaient signaler à leurs proches qu’ils sont en sécurité. Cet accident, survenu dans la localité d’Éséka avec un bilan de 79 morts et plus de 551 blessés, est une des pires catastrophes ferroviaires que le Cameroun ait connu.
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Après les attentats du 13 novembre 2015 en France
Le contrôle d’absence de danger activé par Facebook en région parisienne, dans la nuit du au , a suscité des réactions positives en France[9] et à l’étranger[19].
Des commentaires ont toutefois interrogé et critiqué Facebook[20] sur l'absence de mise en œuvre de cette fonctionnalité lors des attentats ayant affecté Beyrouth le . L’entreprise s’est expliquée sur cette activation sélective[5], mettant en avant les améliorations successives de son produit à chacune de ses utilisations, et le souci d’éviter les utilisations abusives ou l’engorgement du système de notifications. La décision de l’activer expressément lors des attentats de Paris s’est appuyée sur l’observation d’une activité importante sur le réseau social, où de nombreux utilisateurs présents dans la zone affectée échangeaient des données, et sur l’avis d’employés présents dans la capitale française ayant confirmé que le contrôle d’absence de danger pouvait répondre à un besoin non comblé alors que les événements étaient toujours en cours.
Après l’attentat du Radisson Blu de Bamako
Le , une prise d’otages dans un grand hôtel de Bamako a fait 19 victimes, après que 170 personnes ont été concernées et que la capitale malienne a été placée en état d'urgence[21]. Une semaine après les attentats de Paris, des voix se sont élevées[22], dénonçant l'absence de mise en œuvre de Safety Check pour cette crise qui a mobilisé les réseaux sociaux[23].