Ensemble nous ferons l'histoire, composée initialement du Morena, du PT, ainsi que du Parti du combat social (PES) est fondée le 14 décembre 2017 en vue des Élections fédérales mexicaines de 2018. Les trois partis s'accordent à présenter des candidats communs pour 292 des 300 des sièges de circonscription de la Chambre des députés, pour les 96 sièges de circonscription du Sénat, et pour l'élection présidentielle. Le 18 février 2018, le Morena désigne à l'unanimité Andrés Manuel López Obrador (surnommé AMLO) comme son candidat à la présidence. Les deux jours suivants, les deux autres partis de la coalition suivent cette décision.
Le 1er juillet 2018, AMLO remporte l'élection présidentielle au premier tour, et la coalition remporte une majorité absolue de 308 des 500 sièges de la Chambre des députés et de 69 des 128 sièges du Sénat, permettant la formation du premier gouvernement de gauche depuis 30 ans.
Le 3 septembre, le PES, ayant failli a atteindre le seuil électoral de 3% aux scrutins fédéraux des élections législatives et sénatoriales, est dissout.
Début 2019, 9 députés du Parti de la révolution démocratique (PRD) quittent leur parti pour rejoindre la coalition au pouvoir. En 2019, le Parti vert écologiste du Mexique (PVEM), doté alors de 17 députés et 7 sénateurs se retire de la coalition Tous pour le Mexique(en) pour rejoindre Ensemble nous ferons l'histoire. Forte de ses nouveaux membres, la coalition au pouvoir dispose dès lors d'une majorité des 2/3, permettant le passage d'une réforme constitutionnelle.
Ensemble nous faisons l'histoire
Le 23 décembre 2020, en vue des Élections législatives mexicaines de 2021, la coalition est dissoute et refondée sous le nom de Ensemble nous faisons l'histoire. Elle est alors composée du Morena, du PT et du PVEM. Le PES, refondé, se présente en effet hors de la coalition. Les partis de la coalition s'accordent à présenter des candidats communs dans 183 des circonscriptions.
Le 6 juin 2021, 278 députés d’Ensemble nous faisons l'histoire sont élus. La coalition ressort donc affaiblie de ces élections législatives, mais conserve la majorité absolue.
Continuons de faire l'histoire
Le 19 novembre 2023, en vue des Élections fédérales mexicaines de 2024, la coalition est dissoute et refondée sous le nom de Continuons de faire l'histoire. Elle reste composée du Morena, du PT et du PVEM. Claudia Scheinbaum, maire de Mexico et membre du Morena est désignée comme candidate commune à l'élection présidentielle.
Le 2 juin 2024, Claudia Sheinbaum est largement élue présidente du Mexique. Selon les résultats préliminaires annoncés par l'Institut national électoral (INE), elle remporte 59,76 % des suffrages exprimés et plus de 35 millions de voix, faisant le meilleur score pour l’exécutif depuis 1988. Au Congrès, les élections donnent à la candidate une très large marge majorité. Sa coalition politique, Continuons de faire l'histoire, obtiendrait en effet selon les résultats préliminaires la majorité des deux tiers à la Chambre des députés, avec entre 345 et 380 des 500 sièges. Au Sénat, Morena et ses alliés obtiendraient 76 à 88 des 128 sièges de sénateurs. Au niveau territorial, enfin, Morena gouverne désormais 24 des 32 États du Mexique.
La politique du gouvernement AMLO au pouvoir et de la coalition qui le soutien se centre autour de la lutte contre la pauvreté via la création de nouvelles aides sociales, notamment pour les jeunes et les personnes âgées, et l'augmentation du salaire minimum. Dans cet objectif, il ne réforme pas la fiscalité, mais cherche l'argent nécessaire dans la lutte contre la corruption et la fraude fiscale, et la mise en place de l’austérité pour les hauts fonctionnaires[1].
Le gouvernement cherche également l'autosuffisance politique et économique du pays. Dans ce but, elle remet en cause les accords de sécurité, de politique migratoire, énergétiques et économiques avec les Etats Unis, et lance des grands projets d'infrastructures publiques de transport et d'énergie[1],[2],[3],[4].
Le gouvernement promeut le traitement des facteurs sociaux menant à la délinquance et la criminalité, mais face à l'augmentation de la violence des cartels et du nombre d'homicides, il poursuit cependant la politique sécuritaire militariste des précédents gouvernements[5],[1].
En matière d'écologie, le gouvernement met en place un projet ambitieux de reforestation et d'agroécologie, mais failli à respecter les engagements pris en matière d'énergie renouvelable[6],[2].
Promesses de campagne de Claudia Sheinbaum pour les élections fédérales 2024
Claudia Sheinbaum promet de poursuivre la politique économique de son predecesseur : réduire la pauvreté et assurer l'autosuffisance économique et énergétique du pays via la construction d'un État-providence. Elle s'engage alors à l'augmentation du salaire minimum et des aides sociales, le soutien au secteur public et la poursuite des grands chantiers d'infrastructures.
Elle s'en distingue en consacrant une large part de son programme à l’écologie, la transition du mix énergétique vers les énergies renouvelables et l'électricité, le développement des transports publiques, la protection et la restauration des espaces naturels, tout en promettant le maintien de la production pétrolière publique.
Elle se différencie d'AMLO également par l'importance qu'elle donne au féminisme, la lutte contre les violences faites aux femmes, la légalisation de l'avortement, et l'élargissement de la pension de retraite universelle aux femmes dés l'age de 60 ans.
Face à la violence des cartels qui accable le pays, elle promet de s'attaquer aux facteurs sociaux de la violence, la baisse des taux d'impunité, le renforcement de la coopération entre les services de police, la Garde nationale et le domaine judiciaire.
↑« Au Mexique, le plan de reforestation d’« AMLO » est plébiscité par les pauvres mais critiqué par les écologistes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )