Le , le Conseil se réunit pour la première fois et ses membres sont annoncés[4]. Saleh Ali al-Sammad et Kassem Labozah sont respectivement élus président et vice-président du Conseil[5].
Le 13 août, sous la menace de Houthis armés, 91 à 141[6] des 301 membres de la Chambre des députés, dont Yahya Ali al-Raie, président de la chambre parlementaire, se réunissent à Sanaa et votent à l'unanimité la confiance au Conseil suprême, mais ce score est inférieur au quorum de 151, ce qui provoque sa condamnation par le gouvernement installé à Aden[7] et d'ambassadeurs de dix-huit pays favorables à un accord de paix[8].
Le 14 août, les membres du Conseil prêtent serment[9]. Le 15 août, le Comité révolutionnaire transmet solennellement le pouvoir au Conseil politique suprême[10]. Le jour-même, le Conseil suprême s'arroge les pouvoirs présidentiels[11]. Cependant, le Comité révolutionnaire conserve l'essentiel des pouvoirs sur les zones que les Houthis contrôlent[12].
Le 20 août, une manifestation chiite[13], pro-Houthis et pro-Saleh, organisée en soutien au Conseil politique suprême, a rassemblé des dizaines[14] à une centaine de milliers de personnes à Sanaa[8]. Saleh Ali al-Sammad annonce alors la formation prochaine d'un gouvernement[14].
Les Houthis collectent la zakat au niveau étatique et lancent des collectes pour fêter Mawlid et l'Achourachiite. Des superviseurs dirigent en parallèle les ministères et les gouvernorats. Certains s'occupent du domaine sécuritaire, d'autres de la zakat, d'autres sont financiers et d'autres dirigeants les prisons[19].
Les Houthis ont également interdit la commémoration de la révolution républicaine du 26 septembre et l'ont remplacée par le 21 septembre, date de leur prise de Sanaa en 2014[19].
Abdelkhalek al-Houthi, frère cadet d'Abdelmalek, est chef des Forces de réserve stratégiques à partir de 2014 puis dirige la région militaire de la capitale à partir de 2018. Abdelkarim, oncle d'Abdelmalek est chef exécutif du groupe et ministre de l'Intérieur. Enfin, Yahia Badreddine al-Houthi est ministre de l'Éducation[19].