Les statuts de la Congrégation sont établis définitivement le . Le , le Conseil d’Etat, dans une ordonnance, autorise la Congrégation.
Le Père Coudrin, fondateur de la Congrégation de Picpus, au sujet duquel une information canonique se poursuit actuellement en vue de sa béatification, est vicaire général de Rouen de 1826 à 1833, et en même temps supérieur de la congrégation.
En 1880, la congrégation compte 800 religieuses (professes et novices), ces dernières desservent trois hospices et une maison de retraite; elles dirigent plusieurs orphelinats, 250 écoles, 20 salles d'asile, un refuge de jeunes détenues[3], et une maison destinée à recevoir les filles de la campagne qui désirent se placer ou celles qui sont momentanément sans emploi; elles donnent l'instruction aux enfants et jeunes filles d'une filature; enfin, elles soignent les malades à domicile.
Apostolat
Vie d'action dans toutes les branches de la charité et du zèle : enseignement, soin aux malades, aumônerie, service paroissial, foyers, retraites.
Établissements
La maison-mère est établie 130, rue de Freneuse, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.
Au cours de son histoire, la Congrégation a ouvert 584 établissements : écoles maternelles et primaires, pensionnats, ouvroirs, hospices, des maisons ecclésiastiques, dans le diocèse de Rouen, dans le diocèse du Havre et d’Headington (Angleterre).
↑Aglaé Morin, née à Saint-Saëns le 04 juillet 1819, décédée à Rouen le 27 juillet 1910, une rue à Rouen, porte son nom
↑appelé maison d'éducation correctionnelle, agricole, industrielle et ménagère, pour les jeunes filles détenues et de patronage de jeunes filles libérées, située route de Darnétal, faubourg Saint-Hilaire, n°33.
↑Edouard Pontal rapporte que les jeunes détenues du refuge ne reçoivent pas seulement l'instruction primaire; les sœurs leur apprennent à coudre, à cultiver la terre, les forment aux soins du ménage, cuisine, lavage, repassage, afin de faciliter leur placement à la sortie du refuge: il y a de plus, dans la maison, un atelier de dévidage pour les filatures.
Sources
Edouard Pontal, Les congrégations religieuses en France : leurs œuvres et leurs services , Paris, Librairie Poussielgue Frères, 1880, 757 p.
Abbé Victor Duval, La charité à Rouen : les œuvres catholiques, préface de Mgr Sourrieu, Rouen, Imprimerie de Lapierre, 1895.
Bibliographie
Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus dite de Saint-Aubin, Rouen, Imprimerie de la Vicomté, 1928;
Annuaire pour les Diocèses de Rouen et du Havre 1983, p. 149 et 220;
Jean Léturgie, Sœur Marie-Ernestine (1819-1910) et son œuvre l'Atelier-refuge de Rouen, Paris, Éditions Spes, 1936;
Marc Boulanger, Sœur Marie-Ernestine - Fondatrice De L'atelier-Refuge Des Jeunes Filles Libérées (1819-1910), éditions Bertout, Luneray, 1992.