La Confédération grenadine (en espagnol Confederación Granadina) est une éphémère république fédérale créée en 1858 à la suite d'un changement constitutionnel et remplaçant la République de Nouvelle-Grenade. Elle comprenait les actuels États de Colombie et de Panama. Elle fut remplacée dès 1863 par les États-Unis de Colombie à la suite d'un nouveau changement constitutionnel.
Cette nouvelle organisation affaiblit sensiblement le pouvoir central et n'empêche pas les conflits entre les États. L'intervention du gouvernement central dans les domaines de compétence des États provoque de nombreuses querelles avec les libéraux qui estiment que les États manquent encore d'autonomie.
La guerre civile colombienne de 1860-1862 voit s'affronter militairement les partis conservateur et libéral. Les premiers souhaitent un État centralisé fort et un grand pouvoir pour l'Église tandis que les seconds souhaitent un État fédéral laissant un grand pouvoir aux États fédérés et une mise à l'écart de l'Église dans les affaires de l'État.
En 1861, le général Tomás Cipriano de Mosquera (ancien président de la République de Nouvelle-Grenade entre 1845 et 1849 et chef de file des libéraux) déclare la sécession de l'État du Cauca, le plus vaste des États fédérés, et la guerre au gouvernement de la Confédération grenadine afin d'augmenter le pouvoir du Cauca au sein de la confédération. Le , Mosquera prend Bogota et se déclare président provisoire. L'un de ses premiers actes est de renommer le pays en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia).
À partir du se réunit la convention de Rionegro. Il en résulte une nouvelle constitution qui entérine le changement de nom du pays et redéfinit la répartition des pouvoirs entre le gouvernement central et les États fédérés au profit de ces derniers.
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Organisation territoriale
Selon la constitution de 1858[4], la Confédération grenadine est composé des huit États suivants, dont certains sont créés à partir de la fusion de plusieurs provinces néo-grenadines :
La Confédération grenadine regroupe huit États fédéraux, auxquels sont donnés plus de pouvoirs, notamment la possibilité de légiférer et d'élire son président (auparavant nommé par le gouvernement central).
Les articles 41 à 46 de la constitution de 1858 précisent l'organisation du pouvoir exécutif de la confédération. Le poste de vice-président est supprimé tandis que le président est élu pour 4 ans par le Congrès. Les sénateurs sont élus pour 4 ans tandis que le mandat des députés passe à 2 ans.