Concours d'architecture de la Ville de Bruxelles (1872-1876)

Maison des Chats
Architecte Henri Beyaert
1er prix

Le concours d'architecture organisé par la Ville de Bruxelles en 1872-1876 est un concours de façades qui a eu pour but de stimuler la reconstruction aux abords des boulevards du centre de Bruxelles en Belgique, à la suite des travaux de voûtement de la Senne lancés en 1865 et de la création de ces « boulevards du Centre ».

Historique

Voûtement de la Senne et création des boulevards du Centre

Décrite, au XVIIIe siècle encore, comme une rivière au « cours utile et agréable »[1], la Senne n'est plus, au siècle suivant, qu'un « dépotoir, non seulement des industries groupées sur ses bords, mais de toutes les maisons riveraines »[2].

En 1865, le roi Léopold II, s'adressant au jeune bourgmestre de Bruxelles Jules Anspach, formule le vœu que Bruxelles « réussira à se débarrasser de ce cloaque qu'on appelle la Senne » avant la fin de son règne[3].

En , le conseil communal de la ville de Bruxelles adopte un projet établi par l'architecte Léon Suys qui vise à supprimer les bras secondaires de la rivière, à rectifier le cours sinueux de son bras principal et à le voûter entre la gare du Midi et le nord de la ville[4].

C'est ainsi qu'apparaissent les boulevards du centre (nommés initialement boulevards du Hainaut, Central, du Nord et de la Senne et renommés ultérieurement boulevards Lemonnier, Anspach, Max et Jacqmain[5]).

Concours d'architecture

Afin de stimuler la reconstruction aux abords de ces boulevards, la Ville de Bruxelles organise deux concours d'architecture pour les périodes 1872-1876 et 1876-1878[6], en laissant la plus grande liberté aux architectes : aucune unité de style n'est recherchée ni imposée[6] et la composition monumentale sera de facto éclectique tout au long de cette immense perspective.

Palmarès

1. Maison des Chats (architecte Henri Beyaert, 1873-1875)[7],[8]

2. Café de la Bourse (architecte Émile Janlet, 1874)[9]

3. Immeuble de rapport et de commerce, place de Brouckère 37-39A (architecte Émile Janlet, 1872)[10]

4. Immeuble « Le Printemps » (architecte Adolphe Vanderheggen, 1875)[7],[11]

5. Maison de rapport disparue, boulevard Anspach (architecte E. Flanneau, 1872)[12]

6. Maison de rapport disparue, boulevard Anspach (architecte Adolphe Samyn, 1872)[12]

7. Maison Thonet (architecte Félix Laureys, 1872)[7]

8. Maison presbytérale de l'église Notre-Dame du Finistère (architecte Constant Almain de Hase, 1872-1874)[7],[13]

9. Maison disparue, place de Brouckère, (architecte Henri Maquet)[14]

10.

11. Siège des Compagnies Belges d'Assurances Générales (A.G.), boulevard Émile Jacqmain 53 (architecte Désiré De Keyser, 1875)[15] (détruit et reconstruit en 1957 et dans les années 2000)

12.

13. Café Métropole (architecte Gédéon Bordiau, 1872) [16]

14. Boulevard Anspach n° 117 (architecte A. Verdussen, 1872)[17]

15. Immeuble disparu, angle du boulevard Adolphe Max et du boulevard du Jardin Botanique (architecte F. Pauwels, 1873-1874)[18]

16. Boulevard Adolphe Max n° 142-144 (architecte Van Autgaerden, 1873)[19]

17. Boulevard Anspach n° 95 (architecte J. Olive, 1874)[20]

18. Immeuble disparu, boulevard Émile Jacqmain (architecte Adolphe Samyn, 1873)

19.

20. Place de Brouckère n° 19-21 (architecte J. Haricq, 1872)[21]

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Laure Eggericx, Les boulevards du centre, Région de Bruxelles-Capitale, service des monuments et des sites, coll. « Bruxelles, ville d'art et d'histoire », , 50 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Le Patrimoine monumental de la Belgique : Bruxelles 1A, Pentagone A-D, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, (ISBN 2-8021-0092-0, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Le Patrimoine monumental de la Belgique : Bruxelles 1B, Pentagone E-M, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, (ISBN 2-87009-530-9, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Références