La Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt est une société ayant son siège à Saint-Chamond. Elle est issue de la fusion des établissements Pétin-Gaudet de Saint-Chamond et Rive-de-Gier, des Établissements Jackson frères d'Assailly, de la société Neyrand-Thiollère, Bergeron et Compagnie de Lorette, et de la société Parent, Schaken, Goldschmidt et Compagnie de Paris. Sa première raison sociale est alors « Compagnie des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la Marine et des Chemins de fer ».
Forges et aciéries de la Marine
Dès sa création le 14 novembre 1854, la compagnie produit des éléments pour le chemin de fer, tels des roues et des axes, et des éléments pour l'industrie lourde et la marine entre autres. L'entreprise exploite également des locomotives à vapeur de chantier sur le site de Saint-Chamond : entre 1894 et 1902, elle prendra livraison[3] de huit locomotives à vapeur Corpet-Louvet de type 020T pour voie étroite de 630 mm.
Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt
En 1903 est opérée la fusion avec la société Vezin Aulnoye située à Homécourt. Dès lors, la raison sociale sera changée en « Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt ».
Les établissements métallurgiques de Saint-Chamond sont l'un des premiers établissements sidérurgique de France qui purent, au point de vue des fournitures de matériel d'artillerie, de blindages, de cuirassement, etc., lutter avec avantage contre les usines analogues allemandes et anglaises. Lors de l'exposition universelle de Paris de 1889, la compagnie avait fait figurer des bouches à feu, des affûts et des tourelles comme le canon de 80 de montagne démontable, le canon à tir rapide de 47 système Daudeteau-Darmancier[8], le mortier léger de 155 sur affût sans recul, le canon de 155 sur affût marin.
À la suite de la guerre 1914-1918, est créée la Compagnie de dépôts et d'agences de ventes d'usines métallurgiques (DAVUM), chargée des ventes en France et à l'étranger (DAVUM Exportation).
En 1919, la société commence la production de locomotives à vapeur pour les grandes compagnies. En 1923, cette production est transférée vers les nouveaux ateliers de la Péronnière où elle durera jusqu'en 1949 pour les locomotives à vapeur. À partir de 1935 débute la construction de locomotives électriques et une gamme spéciale sera créée pour les chemins de fer industriels en 1948. Après la guerre 1939-1945, la Compagnie concentre son activité dans la Loire, en 1950 elle apporte à SIDELOR ses établissements de l'Est et du Nord[10].
Dans les années 1950-1960, elle va construire les 35 exemplaires de la série des fameuses Diesel électriques CC 65500 pour la ligne de la grande ceinture dans son usine de Saint-Denis.
Compagnie des forges et aciéries de la Marine et Saint-Étienne
En 1952, la Compagnie fusionne avec la Compagnie des aciéries de Saint-Étienne : la nouvelle entité se dénomme « Compagnie des forges et aciéries de la Marine et Saint-Étienne »[10].
Compagnie des ateliers et forges de la Loire (CAFL)
En 1968, le laminoir à plaques de l'usine d'Ondaine est fermé, et sa production transférée à la Société des Forges et Ateliers du Creusot[11]. L'année suivante, les deux entreprises annoncent généraliser à tout leur carnet les synergies de ce type[12].
En 1960, la Compagnie des aciéries et forges de Firminy fusionne avec la Compagnie des forges et aciéries de la Marine et Saint-Étienne pour former la Compagnie des forges et aciéries de la Marine, de Firminy et de Saint-Étienne[13]. Celle-ci est renommée Marine-Firminy en 1968[13], puis Marine-Wendel en 1975[13] après la prise de contrôle en 1974 par la Compagnie lorraine industrielle et financière (CLIF)[13], holding de la famille de Wendel. En juin 2002, Marine-Wendel fusionne avec la Compagnie générale d'industrie et de participations (CGIP) pour constituer la société d'investissement Wendel.
Références
↑Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .
↑Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .
↑Répertoire des commandes et livraisons de locomotives Corpet-Louvet.
↑Jean-Marc Ramette, « Notice Mérimée IA00131460 », sur www.pop.culture.gouv.fr, Inventaire général du Patrimoine culturel du Nord - Pas-de-Calais, (consulté le )
Exposition universelle internationale de 1900 à Paris : Rapports du Jury international : Groupe XVIII : Armées de terre et de mer - Première partie : Classe 116, Imprimerie Nationale, (lire en ligne [PDF]), p. 25-76 et 339-340
Archives nationales, Fonds de la Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d’Homécourt : notice biographique, archives du monde du travail (lire en ligne)
Association Mémoire du Pays de l'Orne, Homécourt le Siècle du Fer, Fensch Vallée, 2006 (ISBN2-916782-01-X)