La Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) est une société anonyme d'économie mixte, située à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Elle compte environ 220 salariés. En 2024, elle prend le nom de "Rives & Eaux du Sud-Ouest" (Rives & Eaux).
Alors que sa gestion est critiquée par la chambre régionale des comptes en 2019, une recapitalisation publique lui permet d'éviter la faillite en 2023.
Le canal de la Neste est utilisé. Des bornes d’irrigation sont distribuées gratuitement aux paysans. Avec le soutien de la PAC, les eaux des Pyrénées parviennent ainsi aux champs de maïs de Gascogne[1].
La CACG est en 2023 à la tête de 80 barrages, 3 500 kilomètres de rivières. Elle alimente en eau 280 000 habitants, l’usine Arkema de Lannemezan et surtout 200 000 hectares de cultures irriguées[1].
Agriculture et Alimentation
La ferme de la Mirandette
La ferme de la Mirandette travaille notamment sur la conservation des sols (couverts végétaux, semis directs…) et l’irrigation sur-mesure[2][source insuffisante].
Depuis 1990, il est géré par la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) dans le cadre d'une concession d'état.
Construit entre 1848 et 1862, il garantit l’alimentation en eau de la Gascogne. Un territoire de 8 400 km² à cheval sur 5 départements : les Hautes-Pyrénées (Hautes-Pyrénées), le Gers (Gers), la Haute-Garonne (Haute-Garonne), le Lot-et-Garonne (Lot-et-Garonne) et le Tarn et Garonne (Tarn-et-Garonne).
Il achemine l’eau de la vallée d'Aure vers les usagers – eau potable, irrigation, industrie, tourisme et loisirs… – par l'intermédiaire d'un vaste réseau composé de 1 350 km de rivières, 90 km de rigoles, plusieurs lacs…[3]
L'eau du canal et des 17 rivières qu'il alimente provient de la Neste, depuis la prise d'eau de Sarrancolin à Beyrède-Jumet (65).
Barrage de Fourogue
Cet ouvrage, à cheval sur les communes de Mailhoc et de Cagnac-les-Mines, a été réalisé et exploité dans le Tarn par la CACG de 1998 à 2020[4]. Sa construction fut attaquée par ses opposants[5],[4] et condamnée en 1997 par le tribunal administratif. Alors que l'arrêt imposait l'arrêt des travaux, et le procureur de la République d'Albi refuse de faire arrêter les travaux. Le préfet prend un arrêté d'arrêt des travaux, sans le faire exécuter. Enfin, l'illégalité de la construction est confirmée par la Cour d'appel administrative de Bordeaux en 2005[4].
Il a fait l'objet d'une nouvelle enquête publique en 2015 et de travaux de mise aux normes en 2018 - 2019 avant d'être rétrocédé au Conseil départemental du Tarn en 2020.
En 2014, la forte contestation des opposants à la construction du barrage de Sivens attire l'attention sur la CACG. Le , le Canard enchaîné relève que son conseil d'administration est composé très majoritairement[6] d'élus des conseils généraux et régionaux de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie, ce qui est susceptible de constituer un conflit d'intérêts, les mêmes personnes « ayant l'idée d'un projet, en étudient la faisabilité, le votent et en possèdent la maîtrise d'ouvrage » à travers des structures différentes[7].
En 2001 et 2009, la CACG a mené des études sur la faisabilité du barrage de Sivens. À la suite de ces études, le conseil général du Tarn a désigné la même CACG pour assurer la maîtrise d'oeuvre du barrage de Sivens. Le , le Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a demandé à deux experts, ingénieurs généraux des ponts, eaux et des forêts, de rédiger un rapport sur le sujet. Ce rapport, sans remettre en cause la nécessité de stocker l'eau dans la vallée du Tescou, préconise plusieurs améliorations en particulier de réactualiser la demande en eau et d'étudier des variantes de stockage[8]. Depuis, un projet de territoire est en cours de concertation pour concilier les enjeux agricoles et environnementaux.
Lac de Puydarrieux
Le barrage de Puydarrieux a été mis en eau en 1987 et forme le lac de Puydarrieux. Au-delà des usages communs aux ouvrages du système Neste (environnement, économie, eau potable), c’est aussi une aire de passage et d’hivernage pour près de 240 espèces d’oiseaux.
Critiques
Modèle économique
Le modèle économique de la CACG, essentiellement basé sur l’irrigation du maïs, est structurellement déficitaire et dépend des subventions publiques. La dette est importante, et l'organisme frôle la faillite en 2023, évitée par le sauvetage des collectivités locales et une recapitalisation massive à hauteur de 24 millions d’argent public[9],[1]. La Chambre régionale des comptes d'Occitanie avait alerté en 2019 sur la mauvaise gestion de la société[10].
L'entreprise est condamnée en 2016 pour avoir réalisé des prélèvements supérieurs aux normes autorisées sur la rivière Gimone[12],[13], ainsi qu'en 2019 pour le Midour[14].
En 2021, l'entreprise est condamnée pour les mêmes motifs. La CACG avait notamment, sans succès, contesté l’intégralité des poursuites en mettant en cause l’office français de la biodiversité et en introduisant, contre le Parquet, une procédure en suspicion légitime[15].