La Commission royale d'enquête sur l'agriculture au Québec[1], mieux connue sous le nom de Commission April est une commission d'enquête instituée le par le gouvernementlibéral de Jean Lesage[2],[3]. La commission a été présidée par Nolasque April qui était alors président de la Régie des Marchés agricoles du Québec.
La commission avait pour mandat d'enquêter sur les moyens à prendre pour que la production agricole rapporte aux agriculteurs un revenu équilibré par rapport à celui des autres classes de la société[3] et, en particulier, sur:
l'obtention de marchés stables et rémunérateurs;
l'amélioration des procédés de mise en marché et de commercialisation des produits agricoles;
l'abaissement du prix de revient des produits à la ferme;
la réduction des coûts de transformation des produits agricoles;
la consolidation des exploitations agricoles.
Rapport de la commission
Le , la commission soumet au gouvernement des rapports sur treize sujets spécifiques[5].
L'industrie et le commerce des engrais chimiques au Québec;
La médecine vétérinaire et les produits de médecine vétérinaire au Québec;
L'évolution de l'agriculture et le développement économique du Québec, 1946-1976;
L'industrie laitière au Québec;
Les coopératives agricoles et les plans conjoints au Québec;
La culture et la mise en marché du tabac au Québec;
Les grains de provende au Québec;
La mise en marché des fruits et légumes au Québec;
La mise en marché de la viande et de la volaille au Québec;
La consolidation des fermes au Québec;
L'intégration en agriculture au Québec
Conclusions
La commission conclut qu'il faut encourager le développement d'une agriculture concurrentielle et une intervention judicieuse du gouvernement[5]. De plus, les commissaires jugent que l'agriculture québécoise souffre d'anémie[6]. La commission recommande d'identifier les terres ayant le meilleur potentiel pour faciliter le financement gouvernemental[7]. La commission suggère une irrigation plus appuyée des meilleures terres[7], une plus grande utilisation d'engrais chimiques et une plus grande productivité du travail[6].
La Commission détaille ainsi les manières de procéder pour atteindre les objectifs d’augmentation des rendements dans les productions animales et végétales[8],[1].
La Commission suggère aussi que l'accroissement des échanges dans une optique interprovinciale et internationale serve de moyen pour obtenir un niveau de revenu agricole plus élevé[1].
Loin de s’inquiéter de la diminution du nombre de fermes, les conclusions de la Commission cherchent à assurer aux agriculteurs une qualité de vie décente et à consolider l’agriculturequébécoise[8].