Le Comité de Bâle ou Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (en anglaisBasel Committee on Banking Supervision ou BCBS) est un forum où sont traités de manière régulière (quatre fois par an) les sujets relatifs à la supervision bancaire. Il est hébergé par la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle.
Histoire
Création
La création du Comité de Bâle a lieu dans un contexte économique changeant (fin des accords de Bretton Woods) et dégradé (notamment à cause du « choc pétrolier » de 1973 et une forte inflation). La faillite de plusieurs banques allemandes (dont la banque Herstatt) et américaines engendrent de fortes pertes et de nouvelles faillites bancaires qui inquiètent les autorités[1] et fragilisent le nouveau système financier international émergeant[2].
Chez les régulateurs américains, chez ceux de la Communauté économique européenne[3] et chez les gouverneurs de banques centrales réunis à la BRI, les préoccupations prudentielles gagnent en importance, tant il apparaît que les règlementations pensées dans un cadre national ne correspondent plus à la situation[2].
En décembre 1974, le Comité de Bâle est alors créé par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix » (G10)[4]. Il est initialement appelé « Comité Cooke », du nom de Peter Cooke, un directeur de la Banque d'Angleterre qui avait été l'un des premiers à en proposer la création, et qui en devient le premier président[5],[6].
Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier.
L’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel.
La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance.
La promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.
Enfin, le Comité joue le rôle de forum informel pour l’échange d’informations sur l’évolution de la réglementation et des pratiques de surveillance à l’échelon national ainsi que sur les événements actuels dans le domaine financier.
↑(en) Catherine R. Schenk, « Summer in the City: Banking Failures of 1974 and the Development of International Banking Supervision », The English Historical Review, vol. 129, no 540, , p. 1129–1156 (ISSN0013-8266 et 1477-4534, DOI10.1093/ehr/ceu261, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAlexis Drach, « Chapitre I. Diversité des systèmes nationaux et origines du Comité de Bâle », dans Liberté surveillée : Supervision bancaire et globalisation financière au Comité de Bâle, 1974-1988, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 37–60 p. (ISBN978-2-7535-8721-2, lire en ligne)