Les troupes de la division Pothuau devant passer très à découvert sous le feu de l'ennemi, les colonnes reçurent l'ordre de partir de très bonne heure, se dirigeant avant le jour afin de prendre l'objectif aussitôt.
Les troupes de l'amiral Pothuau, renforcées des 17e et 116e bataillons de la garde nationale, sous le commandement du colonel Édouard Roger du Nord, enlèvent par un vigoureux coup de main la Gare-aux-Bœufs ainsi que le poste ennemi qui le défendait et qui fut fait en partie prisonnier, dont un officier, et s'y retranche fortement. Les Prussiens ne cherchent pas à reprendre la position.
À 8 h 35, une dépêche télégraphique émanent du gouverneur de Paris, arrive au général Schmitz indiquant : « Prévenez Vinoy, La Roncière, Beaufort et Liniers que la grande opération est ajournée par suite de la crue de la Marne et rupture du barrage. La suite de leur opération doit se mesurer sur cet incident. Ils seront juges ».
À 9 h 40 une seconde dépêche télégraphique indique : « Opération transformée. Par suite de l'impossibilité de faire parvenir des instructions coordonnées à la masse des troupes réunies sur la Marne, nous restons dans nos positions prêts à agir du côté d'Avron où la présence d'une nombreuse artillerie peut nous engager ».
À la suite de ces dépêches, le général Vinoy jugeant sa possession inutile donna l'ordre de la faire évacuer. Les troupes entamèrent alors dans l'après-midi, sans comprendre, une retraite qui ne fut aucunement inquiétée par l'ennemi.
Bilan
Avec l'ajournement de la grande opération, l'ennemi eut ainsi le temps de prendre ses dispositions pour sa défense et d'appeler en grand nombre des renforts sur les points menacés.