Fondé par des moines de l’ordre des Cordeliers qui s’installèrent sur la colline Sainte-Croix en 1230, le cloître fut occupé à partir de 1602 et jusqu’à la Révolution par des Récollets qui s’y établirent à leur place[1].
Construction et aménagements
L’édifice a été construit aux XIIIe et XIVe siècles. La salle capitulaire, le jardin central et son puits ainsi que le cloître en sont représentatifs. Les galeries gothiques et la salle capitulaire ne sont pas voûtées, mais plafonnées à l'aide de bois comme on peut le voir aujourd'hui. Les galeries voûtées sont en effet rares à Metz, et le principe d'utilisation du bois reprend celui utilisé en général dans l'architecture civile. On peut remarquer un gisant et des pierres tombales enchâssés dans les murs du cloître, ainsi que d'anciennes colonnes à décors floraux (probablement de l'ancienne chapelle), placées de façon isolée dans les jardins.
En 1975 une peinture murale des années 1330-40 représentant l'Annonciation a été découverte dans une niche du mur occidental du cloître, agrandie plus tard pour former l'enfeu d'un certain Jean Braidy, mort en 1373[2].
Au XVIIe siècle l'édifice est en partie remanié avec des matériaux réemployés. La porte donnant sur la rue des Murs, conservée après le réaménagement des années 1960, témoigne de l'architecture classique adoptée.
Ernest de Bouteiller « Sur deux pierres tombales trouvées aux Récollets de Metz (XIVe et XVe siècles) » dans le Bulletin de la Société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, 1861, p. 151.
Charles-Henri Burtin, « Notices historiques (sur les anciens monastères de Metz : Carmélites, Récollets, Saint-Clément, Saint-Vincent) », Le Vœu national, 1882-1883.
↑Ilona Hans-Collas, « Une peinture murale gothique conservée dans l'ancien couvent des Récollets à Metz. », Bulletin Monumental, vol. 157, no 3, , p. 301-303 (lire en ligne).
↑(fr + de) Tanja Hupfeld, Zur Wahrnehmung und Darstellung des Fremden in ausgewählten französischen Reiseberichten des 16. bis 18. Jahrhunderts: Il les faut voir et visiter en leur pays, Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek, Göttingen, janvier 2007, 486 p. (ISBN3-938616-50-4).