Cheikh Claude Mademba-Sy, né le à Versailles (Seine-et-Oise) et mort le à Lagrave (Tarn)[1], est un officier français, membre des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale. Décoré par le général De Gaulle, il a ensuite été l'un des fondateurs de l'armée sénégalaise, sous la présidence de Léopold Sédar Senghor. Il achève sa carrière au grade de colonel. Devenu diplomate, il s'est fait connaître pour son combat pour une meilleure reconnaissance par la France des troupes issues de ses anciennes colonies et pour la revalorisation de leurs pensions militaires.
À l'indépendance de la fédération du Mali (Sénégal et Soudan, anciennement français), Claude Mademba-Sy aide à la création de l'armée de ce pays, conduisant en particulier en tant que chef de bataillon le contingent malien au Congo belge durant l'intervention de l'ONU de juillet 1960[7],[8]. Après l'éclatement de la fédération en août 1960, il commande le 9e bataillon d'infanterie de marine. Il est ensuite nommé chef d'état major de l'UAM Organisation commune africaine et malgache en 1962.
Le président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, le nomme ensuite attaché militaire en 1963 puis ambassadeur en 1966 du Congo-Kinshasa à l'Autriche, en passant par l'Italie, la Tunisie et les Nations unies. Il est aussi connu pour avoir mené avec succès la campagne contre la cristallisation depuis 1959 (revalorisation en fonction du pouvoir d'achat des pays concernés) des pensions françaises des militaires issus des anciennes colonies[9],[10]. Plus généralement, il s'efforçait de faire reconnaître le rôle des combattants des anciennes colonies françaises dans la Libération de la France et ce qu'il appelait l'indignité de leur traitement après la décolonisation. Il choisit de passer sa retraite en France, non loin de Castres et du 8e RPIMA. Il y est décédé dans le Tarn, le [11],[12].
Citation
« Quand on est amoureux de ce pays qu’est la France, on ne comprend pas cette bassesse, cette bêtise, cette ignominie. Quand je pense que la retraite du combattant est de 433 € par an et que l’on mégote alors qu’il ne reste plus que quelque 800 anciens combattants au Sénégal et près de 2 000 au Mali ! »[13]
↑(en) Maximilian Lakitsch, Susan Reitmair, Katja Seidel, Bellicose Entanglements 1914, the Great War as a Global War, Zürich, LIT Verlag Gmbh, , 276 p. (ISBN978-3-643-90655-7, lire en ligne), p. 247, 248