Claude Labbé est né à Argenteuil (Val-d'Oise) d'un père employé des postes ancien combattant de la Première Guerre mondiale passé a Verdun et d'une mère receveuse des postes, une famille de fonctionnaires de condition modeste républicain, laïc et nationaliste[1]. La famille Labbé est d'origine auvergnate, d'un village près de Montboudif et entretient alors de bonnes relations avec la famille Pompidou.
Labbé passe son enfance à Argenteuil puis étudie au lycée Condorcet de Paris. Il s’intéresse à la politique, mais veut devenir journaliste[1]. Il effectue des études à la faculté de lettres de Paris, il devient ensuite inspecteur à Air France[2].
Résistance
Labbé s'engage dès 1939 avant l'appel et devient élève-officier à l'école des chars de Versailles. Il est intéressé par les théoriciens militaires, le colonel Charles de Gaulle et est officier au 2e régiment de dragons. Après le 18 juin 1940, sur les bords du Chers[Où ?], il prend le train en direction de Bordeaux pour continuer le combat en Afrique du Nord. Le 23 juin, il tente une contre-attaque dans le Gers qui n'aura pas lieu. Par la suite, le Lieutenant Labbé veut rejoindre Londres, mais son frère est fait prisonnier et ne parvient pas à rejoindre la zone libre, Labbé le rejoint en région parisienne. Il participe, après avoir pris contact avec Yvon Morandat et Jacques Baumel, à l'organisation du « réseau Comète ». En 1944, il participe à la libération d'Argenteuil[1].
Député gaulliste élu pour la première fois en 1958, à la demande de Roger Frey, il se présente[Quand ?] à la députation dans une « mission-suicide » à Argenteuil-Bezons contre Mathilde Gabriel-Péri (veuve de Gabriel Péri), candidate du PCF. Il gagne cependant l’élection à la surprise générale dans cette circonscription communiste. En 1962, Pompidou et d'autres lui conseillent de changer de circonscription, il refuse et perd. Il demande alors une enquête au conseil constitutionnel[3].
En 1967, il retrouve son mandat de député et est élu vice-président du groupe UDR (UDR) puis président en 1973, et succède à Roger Frey. Il joue un rôle de conciliateur au sein du groupe gaulliste notamment sous Georges Pompidou. Il participe à la préparation de la manifestation pour le général de Gaulle le 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées[2].
En avril 1982, il demande la démission de François Mitterrand qu'il juge « incapable », ainsi que la dissolution de l'Assemblée nationale. Il s'inscrit contre le principe même de cohabitation, qu'il considère comme un système « aberrant [...] contraire à la définition gaulliste de l'exercice de la démocratie » . Il prend position pour le « non » au référendum sur le traité de Maastricht[4].