Le château est installé sur le plateau dit du Menuet, qui domine le Guiers et très probablement un gué ou un pont situé à cet emplacement[2]. Le château contrôle ainsi la route de Lyon à Turin, qui se calque sur l'ancienne voie romaine[3].
Histoire
Le château est mentionné au cours du XIIe siècle dans le Cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de Saint-Hugues, notamment sous la forme Castrum Minuetum de Scalis en 1107[4],[5]. Il s'agit une bulle pontificale[3]. Le toponyme de Minuetum dérive de minutus, qui désigne quelque chose de « diminué, petit »[4].
Sa fondation, si elle n'est pas parfaitement datée, devrait remonter aux premiers Humbertiens dont est issue la maison de Savoie. Le comte Humbert, à l'origine de la dynastie, possède en effet des droits sur l'église d'après un document de 1042[2]. Le comte est d'ailleurs à l'origine de la fondation du prieuré en 1042[3],[6].
La future comtesse de Provence, Béatrice, fille du comte de Savoie Thomas Ier, y serait née vers 1198[7]. À la mort de son époux le comte Raymond Bérenger IV, elle revient en Savoie et s'installe au château[8]. Il fait partie de l'héritage de son père[9]. La comtesse entreprend une restauration du château et l'agrandit afin d'y accueillir une cour[3],[9]. Le 8 novembre 1260, elle fait don du château et du mandement, à l'exception du prieuré, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le château devient ainsi une commanderie hospitalière[9],[10]. La comtesse meurt en 1266 dans son château[3],[11]. Selon ses vœux, elle est inhumée dans l'enceinte du château. Ses filles, toutes reines, font édifier un mausolée dans la chapelle du château[3]. Le prieuré devient hospitalier à la suite de son échange le avec le domaine hospitalier du Fraisse situé en Velay[12].
Durant le conflit franco-savoyard (1591-1595), le château est pris et pillé entre la fin février et mars par les troupes du maréchal Lesdiguières[3]. Selon les clauses du traité de Lyon de 1601, qui met fin à la guerre, le château est démantelé.
La mappe sarde de 1729 mentionne encore les traces de l'ancien château.
Description
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Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN978-2-7171-0310-6), p. 167-174. ([PDF] lire en ligne)
Augustin Chassaing, Cartulaire des hospitaliers (Ordre de saint-Jean de Jérusalem) du Velay, A. et J. Picard, , LXVIII-270 p. (lire en ligne)
↑(en) Jules Marion, Cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de Saint-Hugues, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Library Collection - Medieval History », , 662 p. (ISBN978-1-108-01982-8, lire en ligne), p. 16-17.
↑Emmanuel Davin, « Béatrice de Savoie, Comtesse de Provence, mère de quatre reines (1198-1267) », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2, , p. 176-189 (lire en ligne).
↑ ab et cJoseph Mollin, « Une région de contact entre Préalpes et avant-pays, et de frontière entre Savoie et France : La plaine de Saint-Laurent-du-Pont - Les Échelles sous l'Ancien Régime », Revue de géographie alpine, vol. 48, no 3, , p. 486 (lire en ligne).