Le château actuel daté des XVe et XVIe siècles[2], qui occupe le site d'une ancienne forteresse du XIIe siècle[3] possession des Tyrels[4], a été reconstruit à l'initiative de Robert de Tournebu, seigneur de Livet[5], avec une façade en damiers de briques vertes et de pierres blanches[6].
Le château resta la possession de cette famille jusqu'au décès, en 1810, de Marie-Pierre de Tournebu, dernière de sa branche. Par donation, le château passe à la famille de Foucault qui le conservera jusqu'en 1879[7].
Il est acheté par Julien et Augusta Pillaut dans les années 1920 et demeure leur propriété jusqu'à leur mort en 1947 (Julien Pillaut) et 1957 (Augusta Pillaut). Sans descendant, Augusta décide d'en faire don à la ville de Lisieux.[réf. nécessaire]
Ainsi le château présente des éléments médiévaux et d'époque Renaissance ; il a conservé ses douves et est entouré d'un jardin fleuri où évoluent quelques paons.
On accède au château par une passerelle jetée au-dessus des douves qui enserrent des bâtiments des XVe et XVIe siècles dressés autour d'une cour pentagonale bordée d'une galerie sur arcades. Le pavillon d'entrée est flanqué de deux tourelles. La tour de l'ancien château du XIIe siècle, élément central du corps de logis, renferme un escalier[4].
la porte principale avec ses deux tourelles ; la tour du midi et la galerie lui faisant suite ; la salle d'angle du rez-de-chaussée avec sa cheminée et ses peintures et la cheminée du premier étage sont classées par arrêté du ;
le bâtiment du château construit partie en pierre et partie en pans de bois où se trouvent une salle et deux cheminées déjà classées, est classé par arrêté du ;
les façades et les toitures du bâtiment du gardien et de l'ancien moulin dépendant du château ; les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments de la ferme du château ; le système hydraulique avec les douves et l'assiette des sols, sont inscrits par arrêté du .
Le musée
Le château, acquis en 1957 par la ville de Lisieux, est devenu un musée labellisé Musée de France qui présente l’ameublement et les collections d'œuvres d’art de la famille du légataire du domaine, Julien Pillaut, et, entre autres, des tableaux de sa mère Rosalie Pillaut, de son grand-père, le peintre Léon Riesener (1808-1878), lui-même petit-fils de l’ébéniste Jean-Henri Riesener et cousin d’Eugène Delacroix[9].
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 332-341.
Henri Pellerin, « Le château de Saint-Germain-de-Livet - La merveille du Pays d'Auge », Le Pays d'Auge, janvier 1958, p. 4-14 [lire en ligne].
Henri Pellerin, « Le château de Saint-Germain-de-Livet », suppl. à Pays d'Auge, no 6, 1967.
Henri Pellerin, « Le château de Saint-Germain-de-Livet aux XVIIe et XVIIIe siècles », Le Pays d'Auge, novembre 1971, p. 5-12 [lire en ligne], décembre 1971, p. 5-10 [lire en ligne].
↑ ab et cCharles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN2-86535-070-3, OCLC1078727877), p. 1035 (cf. Saint-Germain-de-Livet).
↑ a et bGuy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 72 (Saint-Germain-du-Livet).
↑Jean Bergeret, Le château de Saint-Germain-de-Livet, Lisieux, Les Éditions de l'Association Le Pays d'Auge, , 32 p. (ISBN2-9522120-3-1), page 5.
↑Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN978-2851087737), p. 202.