Une étude publiée en 2010[2] avance les données suivantes pour la Kota, un petit cours d'eau qui fait partie du bassin versant de la Kéran[3] :
Superficie du bassin : 36 km2
Débit annuel moyen : 0,27 m3/s
Durée d'écoulement : 7 920 h/an
Hauteur de la chute : 100 m
Puissance productible : 137 kW
Énergie productible garantie : 685 MW h
Dans le cadre d'un projet régional de renforcement des capacités en micro-hydroélectricité en milieu rural pour l'Afrique de l'Ouest, seuls 6 sites envisagés (dont Kota) sur 10 ont abouti à une étude de faisabilité, du fait de débits généralement très faibles ou nuls pendant la saison sèche, souvent longue. Les chutes de Kota et les autres sites retenus bénéficient au contraire d'un écoulement permanent pendant la saison sèche, grâce aux apports en provenance des nappes souterraines[4].
Chutes de Kota
Chute de KOTA
Conservation de la nature
La chaîne de l'Atacora est principalement composée de grès schisteux. Du fait de l'érosion, les sols sont pauvres en éléments nutritifs. Le climat dans la région des chutes est de type soudano-guinéen, avec une température annuelle moyenne de 28 °C. Il n'y a qu'une seule saison des pluies, qui s'étend de mai à octobre. Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 1 300 mm[5].
La galerie forestière de Kota se caractérise aussi par sa diversité mycologique, avec la présence notamment d'espèces de champignons supérieurs, parfois uniques au Bénin et aujourd'hui menacées[6]. Il s'agit par exemple de Afroboletus luteolus, Lactarius aurantiofolius ou Russula liberiensis.
Outre la végétation naturelle, un arboretum présentant une grande variété d'arbres tropicaux a été aménagé à proximité des chutes. On y accède par l'un des deux sentiers qui y mènent[7].
Un campement de plusieurs bungalows a été aménagé à proximité du site en 2013, mais du fait d'une récession du tourisme dans la région, il est peu occupé (2016[1]).
Passerelle
Campement
Interdictions
Culture
Le journaliste-écrivain Marcus Boni Teiga, natif de la région, a consacré aux chutes son poème Kota[8].
Notes et références
↑ a et bKokouvi Eklou, « Les chutes de Kota au Bénin : La belle endormie », lebeninois.net, 7 juillet 2016 [1]
↑Analyse diagnostique transfrontalière du bassin versant de la Volta : Rapport National Bénin] (rapport définitif), UNEP-GEF Volta Project, novembre 2010, p. 132, [lire en ligne]
↑Luc Le Barbé (et al.), Les ressources en eaux superficielles de la République du Bénin, ORSTOM, Paris, 1993, p. 512 (ISBN2-7099-1168-X), [lire en ligne]
↑Daniel Finagnon Assogba, Développement des petites centrales hydroélectriques au Bénin, 2012, p. 43 [lire en ligne]
↑ a et b(en) Jonas V. Müller, Robert Sieglstetter et Peter Csontos, « A multivariate approach to identify vegetation belts: Gallery forest and its surrounding savanna along the river Kota in north Benin », in Plant Biosystems, Vol. 146, No. 4, December 2012, p. 878–888, [lire en ligne]
↑Nourou S. Yorou et André De Kesel, « Champignons supérieurs », in Peter Neuenschwander, Brice Sinsin et Georg Goergen, Protection de la Nature en Afrique de l’Ouest. Une Liste Rouge pour le Bénin, International Institute of Tropical Agriculture, Cotonou, Bénin, 2011, p. 47-60 [lire en ligne]
↑Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Bénin 2017, coll. Petit Futé, (ISBN9791033150213)
↑Magnificences de l’Atacora-Donga, 2005 (recueil de poèmes)
Patrick Djima, La problématique du développement du tourisme dans l'Atacora : aspects socio-économiques, Université nationale du Bénin, Cotonou, 1997 (?), (mémoire de maîtrise)
(en) Jonas V. Müller, Robert Sieglstetter et Peter Csontos, « A multivariate approach to identify vegetation belts: Gallery forest and its surrounding savanna along the river Kota in north Benin », in Plant Biosystems, Vol. 146, No. 4, December 2012, p. 878–888, [lire en ligne]