vers le Xe siècle av. J.-C. : le Vriksha Ayurveda, attribué à Surapala mais non daté, est l'un des premiers ouvrages en sanscrit traitant, entre autres, de maladies des plantes et des moyens de protéger les cultures contre les maladies internes et externes des végétaux[1].
vers 800 av. J.-C. : le poète grec de l'Antiquité, Homère, rapporte l'utilisation du soufre contre les maladies des plantes, notamment par la fumigation.
960-1279 : en Chine, sous la dynastie Song, des pivoines arbustives aux fleurs de couleur vert clair, du type « yao jaune », étaient très appréciées et présentées chaque année à la cour impériale. Ces plantes moins vigoureuses, ne produisant pas de graines, étaient en fait affectées par un phytoplasme qui ne sera identifié que huit siècles plus tard[3].
XVIIe siècle
1637 : l'Anglais, Richard Remnant, signale dans ses écrits l'efficacité contre le charbon ou carie du blé du trempage des semences dans la saumure[4].
1705 : Joseph Pitton de Tournefort, botaniste français, dans ses Observations sur les maladies des plantes[7], classe ces maladies en deux groupes selon leurs causes, internes ou externes[8].
1729 : dans son ouvrage Nova plantarum genera, Pier Antonio Micheli botaniste et mycologue italien, décrit plusieurs nouveaux genres de champignons et illustre leur structures reproductives. Il démontre que les champignons croissent à partir de leur spores, mais il rencontre le scepticisme des savants de l'époque qui croyaient encore à la génération spontanée[9].
1807 : Isaac-Bénédict Prévost, botaniste autodidacte français, né à Genève, montre que la poudre noire qui remplit les grains de blé affectés par la carie est constituée des spores du champignon et que ces spores sont à l'origine de la maladie. Il propose de traiter les grains de blé avec du sulfate de cuivre[12]. Il fut le premier à démontrer la pathogénicité d'un micro-organisme[13].
1817 : l'agronome italien, Filippo Re, est le dernier, dans son Saggio teorico-pratico sulle malattie delle piante, à classer les maladies des plantes sans tenir compte des organismes causaux[14].
1821-1832 : Elias Magnus Fries, mycologue suédois, publie son Systema Mycologicum, ouvrage en trois volumes qui mentionne des champignons phytopathogènes comme la rouille et le charbon.
1884-1890 : Robert Koch, médecin allemand, formule les postulats de Koch qui permettent de prouver qu'un organisme isolé dans une plante infectée est bien la cause de la maladie[19].
1886 : Adolf Mayer, biochimiste allemand publie une étude (Über die Mosaikkrankheit des Tabaks) dans laquelle il décrit la maladie qu'il nomme « mosaïque du tabac » et démontre qu'on peut transmettre cette maladie en utilisant comme inoculum la sève de plantes affectées[21].
1888 : Christian Jensen, pharmacien et botaniste danois, montre l'efficacité du traitement par l'eau chaude pour prévenir le charbon (carie) des céréales[22].
1905-1920 : Erwin Frank Smith, phytopathologue américain, qui a consacré sa carrière à l'étude des maladies bactériennes des plantes, publie son ouvrage en quatre volumes, Bacteria in relation to plant diseases[24].
1959 : introduction par Stern, Smith, van den Bosch et Hagen de l'expression « lutte intégrée » (Integrated Pest Management) pour décrire un concept associant la lutte biologique et la lutte chimique antiparasitaire, de façon à minimiser les perturbations de la diversité biologique[33].
1959 : découverte par Hein L. Klopping (DuPont) du premier fongicide systémique, à action préventive et curative, le bénomyl (commercialisé dès 1970 aux États-Unis sous le nom de Benlate en poudre mouillable, et retiré du marché en 2001)[34].
↑(en) Holger B. Deising, « Plant Relationships », dans Karl Esser, The Mycota: A Comprehensive Treatise on Fungi as Experimental Systems for Basic and Applied Research, t. 5, Springer Science & Business Media, , 420 p. (ISBN9783540874072), p. 70.
↑ a et b(en) Karl Maramorosch, « Historical reminiscences of phytoplasma discovery », Bulletin of Insectology, vol. 64 (Supplement): S5-S8, (ISSN1721-8861, lire en ligne).
↑Joseph Tournefort. Observations sur les maladies des plantes. Mémoires de mathématique
et de physique de l'Académie royale des sciences, Académie royale des sciences, 1705.
↑(en) Frank N. Egerton, Roots of Ecology : Antiquity to Haeckel, University of California Press, , 288 p. (ISBN978-0-520-95363-5, lire en ligne), p. 106-107.
↑Bénédict Prévost, Mémoire sur la cause immédiate de la carie ou charbon des blés, et de plusieurs autres maladies des plantes, et sur les préservatifs de la carie, Paris, Chez Bernard, , 80 p..
↑(en) Geoffrey Clough Ainsworth, Introduction to the History of Mycology, Cambridge University Press, , 359 p. (ISBN978-0-521-21013-3, lire en ligne), p. 147-148.
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(en) Geoffrey Clough Ainsworth, Introduction to the History of Plant Pathology, Cambridge University Press, , 315 p. (ISBN978-0-521-23032-2, lire en ligne).*