Charles de Sainte-Maure est issu de la branche Sainte-Maure-Fougeray, cadette de la branche Sainte-Maure-Montausier, appartenant à la Maison de Sainte-Maure[1], une ancienne famille aristocratique de Touraine, dont l'origine remonte au XIIIe siècle.
Son père, Claude de Sainte-Maure, seigneur de Fougeray et d'Augé (par alliance), décède le à Paris. Il a neuf ans lorsque le cousin germain de son père, Charles de Sainte-Maure, est fait duc de Montausier en 1664. Sa mère, Marie Paulte, dame baronne d'Augé est la fille de Bertrand Paulte, baron d'Augé-Taponat et de Marguerite de Jay. De cette union naissent trois fils, dont Charles est le benjamin, et deux filles. Ses parents lui réservent la petite terre maternelle d'Augé, d'où son nom dans la marine de marquis d'Augé de Sainte-Maure. Le marquisat de Chaux, d'une valeur de 90 000 livres dans les années 1630/1640 est réservé à son frère aîné. La terre de Fougeray est, elle, destinée à son deuxième frère aîné.
Carrière dans la marine royale
Il a treize ans lorsque le duc de Montausier devient gouverneur du Dauphin, Louis de France. Montausier « servit assidument » le Dauphin et place auprès de lui son neveu à la mode de Bretagne, « alors dans sa première jeunesse ».
Commandant de la marine à Saint-Malo, le chevalier de Sainte-Maure, se distingue lorsque les Anglais et les Hollandais viennent bombarder cette ville le . II y épouse Jeanne Porée-Eon, originaire de Saint-Malo, sœur de Jeanne Porée, femme d'Henry-Jules du Guay, intendant de la marine à Dunkerque.
À la mort de son père, le , le chevalier de Sainte-Maure hérite de la seigneurie d'Augé, érigée en marquisat, et est désormais appelé le marquis de Sainte-Maure.
Charles marquis de Sainte-Maure meurt à Paris le à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
Postérité
Le marquis de Sainte-Maure est jugé assez durement par la plupart des historiens de marine. Ces derniers s'accordent à dire que son talent seul ne lui aurait surement pas permis de parvenir au grade élevé qui était le sien à la fin de sa carrière[2] et que sa carrière fut grandement facilitée par son oncle et sa tante, le duc de Montausier et la duchesse de Montausier, proche du Dauphin[3].
↑« On ne pouvais pas en dire autant de son collègue, le marquis de Sainte-maure, vice-amiral du Levant, il n'était guère connu que pour avoir échoué Le Fougueux, de soixante-quatorze canons. » (Lacour-Gayet 1910, p. 137)
Anselme de Sainte-Marie (dir.), Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne & de la maison du Roy, & des anciens barons du royaume…, Compagnie des libraires associez, (lire en ligne), p. 21-22